Livre numérique
Processus d'écriture chorégraphique
"Ils vont vous raconter"
A partir de l'histoire de Simone Veil
Les contenus d'enseignement présentés dans ce cours numérique sont structurés autour d'un processus d'écriture chorégraphique qui s'inspire de Simone Veil
Sommaire
Séance 1 : Ecrire la danse à partir de la composante CORPS
Séance 2 : Ecrire la danse à partir de la composante du mouvement POIDS
Séance 3 : Ecrire la danse à partir d’un procédé de composition
Séance 4 : Faire des choix de partition
Séance 5 : Evaluation formative
Séance 1 : Ecrire la danse à partir de la composante corps
Inspiration
Recherches documentaires (texte, vidéos, co-enseignement DANSE/Histoire) pour nourrir le propos.
« Transmettre la mémoire de l’Histoire, c’est apprendre à se forger un esprit critique et une conscience »
Simone Veil
Comment la danse peut-elle raconter des faits historiques?
Le 3 septembre 1939, le Royaume-Uni (à 11 h), puis la France (à 17 h) déclarent la guerre à l’Allemagne nazie. Lorsque l’armistice est signée, André Jacob est accablé, même s’il pense que la République ne touchera pas aux Juifs. Le 10 juillet 1940, l’Assemblée nationale, réunie à Vichy, vote à une écrasante majorité les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Le régime de Vichy (gouvernement de Pierre Laval) promulgue, le 4 octobre 1940, le premier statut des Juifs qui établit une série d’interdictions à l’encontre des Juifs et l’obligation de se déclarer aux autorités.
André Jacob remplit les démarches — ce à quoi la très jeune Simone déclarera plus tard s’être opposée — et perd le droit d’exercer sa profession. Yvonne Jacob passe ses journées à chercher de la nourriture pour sa famille. L’année suivante, les enfants Jacob sont envoyés près de Carcassonne, où ils séjournent en compagnie d’un oncle et d’une tante. De retour à Nice, la famille, qui habite un appartement, subit la ségrégation progressive des lois anti-juiaves. Les enfants participent néanmoins activement aux activités des scouts et des éclaireuses. Le danger devient manifeste à partir de septembre 1943, date de la prise de contrôle de la Côte d’Azur par l’occupant allemand, sous la direction d’Alois Brunner. En effet, Nice, en zone libre jusqu’en novembre 1942, était ensuite passée sous occupation italienne, jusqu’à ce que les Italiens signent un armistice avec les Alliés le 2 septembre 1943.
En mars 1944, Simone Jacob passe son baccalauréat .
Texte support
« Mais nous, nous n’avions rien choisi. Nous n’étions que des victimes honteuses, des animaux tatoués .il nous faut donc vivre avec ça, et que les autres l’acceptent ..........la Shoah est omniprésente, rien ne s’efface ; les convois , le travail, l’enfermement, les baraques, la maladie, le froid, le manque de sommeil, la faim , les humiliations, l’avilissement , les coups , les cris.......non, rien ne doit être oublié ........la chambre à gaz pour les enfants, les femmes , les vieillards, et pour d’autres , la mort lente ... Il n’y a que la Shoah ! L’atmosphère de crématoire, de fumée , de puanteur de Birkenau, je ne l’oublierai jamais !
Là- bas, dans les plaines allemandes et polonaises s’étendent des espaces dénudés sur lesquels régne le Silence; c’est le poids effrayant du vide que l’oubli n’a pas le droit de combler, et que la mémoire des vivants habitera toujours .
Comme le tatouage du numéro 78651 sur la peau de mon bras gauche. À tout jamais, elles sont les traces indélébiles de ce que j’ai vécu (...) Nous ne sommes plus des personnes humaines, seulement du bétail. Un tatouage, c’est indélébile.” C’était sinistrement vrai. A compter de cet instant, chacune d’entre nous est devenue un simple numéro, inscrit dans sa chair ; un numéro qu’il fallait savoir par cœur, puisque nous avions perdu toute identité. Dans les registres du camp, chaque femme était enregistrée à son numéro avec le prénom de Sarah»
Simone Veil
Echauffement
Descendre sur 20 temps, au sol 20 temps, remonté sur 20 temps, idem sur 18, 16, 14, 12, 10, 8, 6, 4, 2,
Variante : descente et remontée avec des verbe d’action comme dégouliner, fluide, saccadé, dans la boue, dans du miel, photo… )
Variante apprentissage : idem avec des mots sortis du texte de travail de la séance
Situation 1
Marche en dispersion, chaque élève choisi un camarade qu’il doit garder dans son champ de vision (attention souvent on arrive au cercle, demander de varier les déplacements c’est à dire de traverser l’espace de jeu), même situation avec deux élèves. (Pour info : développe la vision périphérique nécessaire au travail d’écoute dans le groupe)
Evolution : départ à l’écoute, marche, course, ralenti, arrêt à l’écouter
Situation 2
Course : version sprint (une vraie course, attention à la position du regard de la tête, des bras à l’amble, du déroulé de la cheville). Avoir la sensation de traverser quelque chose
Idem : avec un déséquilibre avant.
Situation 3
A partir du texte support, sortir des éléments qui vont générer du mouvement
Les verbes d’action
Les adverbes de lieu (ou d’espace)
Les adverbes de temps
Les mots caractéristiques d’une dynamique
Créer un petit solo à partir des mots trouvés
Partition collective
Séparer le groupe classe en deux - un groupe aligné à cour, un groupe aligné à jardin
3 manières de traverser la scène
- En ligne droite
- Marche neutre (attention ne pas traîner la pointe du pied derrière)
- Courses
- Déséquilibre course
Vous pouvez traverser quand vous le souhaiter, si un pied est sur scène vous devez y aller. Quand vous le souhaitez vous vous positionnez sur scène, réalisez votre solo puis sortez de scène.
Vous devez réaliser trois passages, sur trois niveaux de l’espace scénique différents
- Fond de scène
- Centre
- Avant scène
Attention : ne pas se positionner devant un autre solo. Si une personne est sur votre trajectoire. Stop en position neutre. Choix du placement du regard à définir par le groupe.
Séance 2 : Ecrire la danse à partir de la composante POIDS
Echauffement
Le guide et l’aveugle sans musique (confiance à l’autre): les mains sur les épaules du guide, l’aveugle se laisse guider, le guide promène l’aveugle dans l’espace scénique en toute sécurité
Être vigilant, guider vers une zone où il n’y a personne, nécessite concentration et silence, donner le poids de son bras par la main (le guide positionne une main dans le dos, l’autre en guidage, protection par le corps en cas de danger)
Inspiration
En mars 1944, Simone Jacob, âgée de 16 ans et qui se fait appeler Simone Jacquier, réside chez son professeur de lettres classiques, Madame de Villeroy, enseignante au lycée Masséna. Le 30 mars 1944, alors qu’elle se rend avec un ami afin de rejoindre les filles de sa classe pour fêter la fin des épreuves du baccalauréat (alors que sa famille lui avait interdit une telle initiative), elle est contrôlée dans la rue en plein centre-ville de Nice par deux Allemands en civil et arrêtée. Elle et son camarade sont emmenés à l’hôtel Excelsior, rue Durante, quartier général allemand, qui sert à cette époque de lieu de regroupement local des Juifs arrêtés avant leur déportation vers l’Allemagne. Les Allemands relâchent rapidement le garçon, à qui Simone Jacob a eu le temps de glisser l’adresse de Madame de Villeroy (boulevard Carabacel), pour la prévenir et tenter d’informer sa famille. Dans les heures qui suivent, le reste de sa famille, hébergée, malgré les risques encourus, par plusieurs couples de relations et d’amis niçois, est arrêté par la Gestapo.
Situation 1
Contre un mur
Expérimenter les différents appuis possibles, s’appuyer avec les mains, le dos, les jambes le bassin, la tête.
- Proposer des images comme poser son empreinte, s’appuyer et se repousser.
- Proposer l’idée de dépasser le mur, le briser, le traverser
- Expérimenter la notion de «rebond» contre le mur. Rebondir de trois manières différentes.
Situation 2
En cercle les élèves du cercle représentent le mur, un élève rentre dans le cercle puis teste sur trois élèves l’idée de se repousser même chose en rebond puis même chose avec l’idée de vouloir traverser.
Complexification : varier le rythme (ralenti, accélérations, accent), l’intensité, maitriser les impacts sur les corps des autres élèves.
Situation 3
Par deux : Un qui fait «le mur» position neutre, petite parallèle, bras le long du corps, être solide comme un mur. Le deuxième élève doit se confronter au mur :
Toucher en impact 4 parties du corps de l’autre (rapide). Rebondir de 3 manières différentes avec 3 parties du corps de l’autre. Essayer de traverser, trouver 3 espaces libres
Partition collective - «Le contrôle de police sur la place Massena».
Partition séance 1 +
Le groupe classe est séparé en deux un groupe aligné à cour, un groupe aligné à jardin.
Trois manières de traverser la scène : en ligne droite, marche neutre (attention ne pas trainer la pointe du pied derrière) courses; déséquilibre course. Attention, la scène ne doit jamais être vide les traversées doivent toujours être présentes. Vous pouvez traverser quand vous le souhaitez, si un pied est sur scène vous devez y aller.. Quand vous le souhaitez, l’élève faisant le mur se positionne sur scène le second réalise en impact ses trois gestes et repart du coté ou il est rentré puis le mur sort en marchant (même coté de sortie de son binôme). Deuxième passage en rebond. Troisième passage en impact. Attention, les traversées de scène doivent toujours être présentes (3 binômes max qui réalisent le mur alors que les autres continuent de traverser afin de représenter la foule et l’indifférence
Séance 3 : Ecrire la danse à partir d’un procédé de composition
Echauffement
Descendre sur 20 temps, au sol 20 temps, remonté sur 20 temps, idem sur 18, 16, 14, 12, 10, 8, 6, 4, 2,
Variante : descente et remontée avec impact.
En cercle les élèves du cercle représentent le mur, un élève rentre dans le cercle puis teste sur trois élèves le toucher en impact (on essaie de faire passer tout le monde) même chose en rebond puis même chose en traversée
Une fois tout le monde passé au centre, refermer le cercle en amas et créer des impulses communes comme un cœur qui bat.
Inspiration
Le 13 avril 1944, soit deux semaines après leur arrestation, Simone, sa mère Yvonne et sa sœur Madeleine sont envoyées de Drancy, dans le convoi no 7112, où se trouvent également Anne-Lise Stern et Marceline Rosenberg, qui deviendra sa meilleure amie dans le camp, à destination d’Auschwitz-Birkenau, un des camps d’extermination nazis, où elles arrivent le 15 avril au soir. Un prisonnier parlant français lui conseille de se dire âgée de plus de 18 ans, pour passer la sélection et éviter l’extermination. Elle reçoit le matricule 78651, qui lui est tatoué sur le bras. Le travail forcé consiste alors à « décharger des camions d’énormes pierres » et à « creuser des tranchées et aplanir le sol ».
Une ancienne prostituée devenue kapo lui sauve la vie en la mutant dans une annexe d’Auschwitz, lui disant : « Tu es trop belle pour mourir ». Elle accepte, à condition que sa mère et sa sœur la suivent.
Une des sœurs de Simone, Denise Jacob, entrée à 19 ans dans un réseau de la Résistance à Lyon, est arrêtée en 1944 et déportée à Ravensbrück, d’où elle reviendra. Son père et son frère Jean sont déportés en Lituanie par le convoi 7314. Simone Jacob ne les a jamais revus.
Marche jusqu’à Bergen-Belsen; En juillet 1944, avec sa mère et sa sœur, Simone Jacob est transférée à Bobrek, à cinq kilomètres de Birkenau. Peu avant la libération du camp d’Auschwitz le 27 janvier 1945, les Allemands emmènent leurs prisonniers dans la marche de la mort jusqu’au camp de Bergen-Belsen où elle travaille à la cuisine. Sa mère meurt du typhus en mars 1945. Sa sœur Madeleine, atteinte également, est sauvée de justesse grâce à l’arrivée des Alliés.
«Comme le tatouage du numéro 78651 sur la peau de mon bras gauche. À tout jamais, elles sont les traces indélébiles de ce que j’ai vécu. (...) Nous ne sommes plus des personnes humaines, seulement du bétail. Un tatouage, c’est indélébile.” C’était sinistrement vrai. A compter de cet instant, chacune d’entre nous est devenue un simple numéro, inscrit dans sa chair ; un numéro qu’il fallait savoir par cœur, puisque nous avions perdu toute identité. Dans les registres du camp, chaque femme était enregistrée à son numéro avec le prénom de Sarah»
Situation 1
A partir du texte support, sortir des éléments qui vont générer du mouvement;
Les verbes d’action; Les adverbes de lieu (ou d’espace); Les adverbes de temps; Les mots caractéristiques d’une dynamique.
Seul:
Trouver 4 gestes représentatifs des mots clefs choisis.
Situation 2
En cercle : Un élève fait un geste S1 et le passe à sa droite qui le passe à sa droite etc…. Création d’un relai de mouvement
Variante : un élève avance dans le cercle fait un geste puis tout le monde refait le geste puis on passe au deuxième élève etc…. Consignes pour un joli effet visuel : accélérer la transmission du mouvement, pas de temps de pause dans le relai
Situation 3
Faire un choix avec l’ensemble du groupe classe des 4*8 gestes les plus représentatifs du texte (de préférence uniquement le haut du corps)
Sans déplacements:
Enchaîner les 4 gestes, il faut pouvoir l’automatiser.
Créer sa propre partition, accélérer ralentir le geste, le bloquer, changer le sens ….
Partition collective - «Le contrôle de police sur la place Massena».
Etape 1: Les élèves sont dispersés dans la salle, au centre désigné un élève qui va marcher en rythme en réalisant une spirale dans l’espace. Lorsque la fin de la file passe à côté de moi je l’intègre en veillant de prendre le rythme et le bon pied.
Etape 2: Même situation en intégrant la gestuelle définie par le groupe.
La partition crée à partir du procédé de composition «déambulation» est empruntée à Pina Bausch, chorégraphe Allemande appartenant à la danse expressionniste Allemande.
La déambulation, ou «fil», dans la pièce Nelken de Pina Bausch est une séquence chorégraphique emblématique qui incarne l’essence du style unique de la chorégraphe. Ce passage, souvent appelé la «Nelken-Line», est une marche rythmée où les danseurs exécutent une série de gestes simples et répétitifs tout en avançant en ligne. Cette déambulation illustre la capacité de Bausch à mêler le quotidien et le poétique, transformant une simple marche en une expression artistique profonde. Elle invite les participants à s’immerger dans une expérience collective, où la répétition des mouvements crée une atmosphère à la fois ludique et méditative. La «Nelken-Line» est devenue un symbole de l’œuvre de Bausch, reflétant sa vision de la danse comme un moyen de communication universel et accessible à tous.
Séance 4 : INTERPRETER le mouvement
Echauffement
Proposez les échauffements des trois séances précédentes, comme des routines, en précisant les critères de réussite et de réalisation correspondants.
Exemple de critéres de réalisation et critéres d’évaluation
Descendre et remonter sur un nombre de temps décroissant :
Critères de réalisation :
- Contrôle du mouvement : régularité et fluidité dans la descente et la remontée.
- Respect du tempo : capacité à suivre le compte des temps.
- Variation expressive : utilisation des verbes d’action pour enrichir le mouvement (ex. dégouliner, fluide).
Critères d’évaluation :
- Précision dans le respect des temps.
- Qualité de l’expression corporelle en lien avec les verbes d’action.
Course et déséquilibre
Critères de réalisation :
- Position du corps : regard, tête, bras, et déroulé de la cheville.
- Sensation de traverser un espace ou un obstacle imaginaire.
- Gestion du déséquilibre et rétablissement.
Critères d’évaluation :
- Précision et efficacité dans la posture de course.
- Intensité et engagement dans la traversée.
- Maitrise du déséquilibre et retour à l’équilibre.
Contre le mur
Critères de réalisation :
- Exploration de différents appuis et mouvements contre le mur.
- Utilisation d’images mentales pour enrichir l’expérience corporelle.
Variation de rythme, intensité et impact.
Critères d’évaluation :
- Créativité et diversité des appuis et mouvements explorés.
- Cohérence et expressivité dans l’utilisation des images mentales.
- Contrôle et maitrise des impacts corporels

Situation 1
Créer collectivement la partition
Définir les espaces
Définir les qualités de corps
Définir les modalités de déplacement et de sortie
Attention: faire simple!!!
Situation 2
Expérimenter et «nettoyer» collectivement la partition créée par le groupe.
Exemple :
Le groupe classe est séparé en deux un groupe aligné à cour, un groupe aligné à jardin en «coulisse»
1 : traversée solo
2 : le mur en duo
3 : le rassemblement
4 : la déambulation
5 : la phrase en partition
Situation 3
Faire un choix des critères d’évaluation mobilisés lors de la séance 5 pour chaque élément de la partition.
Exemples:
Pour les solos:
- Originalité et pertinence des gestes par rapport aux mots choisis.
- Fluidité et expressivité dans l’enchainement des mouvements.
- Capacité à intégrer des variations dynamiques (vitesse, intensité).
Pour les trois niveaux de traversée:
- Capacité à naviguer et utiliser efficacement l’espace scénique.
- Qualité et originalité du solo présenté.
- Respect des consignes de placement et de timing.
Séance 5 : Evaluation formative
Echauffement
Proposez les échauffements des trois séances précédentes, comme des routines, en précisant les critères de réussite et de réalisation correspondants.
Situation 1
Par deux, réviser les différentes caractéristiques de corps de la partition proposées lors de la séance 4
Situation 2
Répéter la partition collective (3 fois) en veillant à corriger les difficultés.
Vous pouvez filmer et demander au groupe classe de proposer des axes de remédiation.
Situation 3
Performance collective :
Filmer la performance et visionner 3 fois la vidéo afin d’organiser une co-évaluation ou une auto-évaluation pour que l’élève maîtrise les critères et développe son regard de spectateur.
Proposition de critères d’évaluation
En tant que chorégraphe :
- Cohérence de la composition / 3 points : D’un développement conforme à du parti-pris
- Originalité de la prestation / 3 points : D’un déjà vu à la singularité
- Eléments scéniques et monde sonore / 4 points : D’une utilisation élémentaire à la création d’un univers symbolique
En tant qu’interprète :
- Maîtrise du vocabulaire corporel / 5 points : Du simple et approximatif à une gestuelle complexe et risquée
- Présence et engagement dans le rôle / 5 points : D’une concentration absente ou intermittente à une interprétation convaincante qui suscite une émotion.
NB
La liste de compétences n’est pas exhaustive, et je vous conseille de la construire avec les élèves sur chaque tableau envisagé et sur les contenus sur lesquels vous avez insisté avec la spécificité du groupe classe
Exemple : Si vous avez insisté sur l’originalité et la précision des gestes, sur la qualité de la course et des déséquilibres n’hésitez pas à insister et préciser ces critères d’évaluation
Séance 6 & 7 : S’approprier la démarche de création
Echauffement
Après quelques situations d’échauffement des séances précédentes, proposer de réaliser la partition collective en changeant les supports musicaux.
Situation 1
Rassembler six à dix élèves
Trouver de façon commune un nouvel extrait de texte sur Simone Veil et réaliser les recherches documentaires et supports de créations (mots-images-sculpture... )
Faire un choix justifié de 4 gestuelles différentes que vous caractériserez par les composantes du mouvement et construire votre propre déambulation collective.
Situation 2
Créer ensemble une nouvelle partition commune à partir de l’ensemble des éléments sélectionnés.
Répéter la partition de groupe.
Filmer la partition de groupe
Corriger la partition de groupe
Situation 3
Créer (rédiger) une note d’intention précisant votre texte ou ressources support, les caractéristiques et contraintes de mouvement, la gestion des espaces de danse et de circulation.
Séance 8 : Evaluation sommative
Echauffement
Proposez les échauffements des séances précédentes, comme des routines, en précisant les critères de réussite correspondant.
Situation 1
- Organiser un temps de répétition suffisant
- Rediscuter des compétences et critères d’évaluation
Situation 2
Performance de groupe
Organiser une co-évaluation au sein de la classe
Situation 3
Lecture des retours poétiques
Discussion sur la séquence et le thème étudié.
Proposition de critères d’évaluation
AFL 1b : « S’engager pour composer et interpréter une chorégraphie collective, selon un projet artistique »
Critères d’évaluation
Engagement Corporel (8 points)
Motricité et Présence :
0-1,5 pts : Motricité simple, réalisations brouillonnes, présence faible.
2-3,5 pts : Motricité globale, réalisations précises, présence intermittente.
4-5,5 pts : Motricité variée, réalisations maîtrisées, présence impliquée.
6-7 pts : Motricité complexe, réalisations maîtrisées, présence engagée.
Qualité de la Composition (4 points)
Inventivité et Organisation :
0-1 pt : Projet absent, procédés maladroits, espace sans choix.
1,5-2 pts : Projet inégal, procédés ébauchés, espace organisé.
2,5-4 pts : Projet organisé, procédés pertinents, espace construit.
4,5-5 pts : Projet structuré, procédés affirmés, espace singulier.
AFL 2 : « Se préparer et s’engager, individuellement et collectivement, pour s’exprimer devant un public »
Critères d’évaluation
Engagement et Contribution (4 points)
Participation au Projet :
Degré 1 : Engagement intermittent, travail improductif.
Degré 2 : Engagement modéré, travail parfois opérant.
Degré 3 : Engagement impliqué, travail qui développe la composition.
Degré 4 : Engagement soutenu, travail qui enrichit le projet.
AFL 3 : « Choisir et assumer des rôles au service de la prestation collective »
Critères d’évaluation
Capacité d’Observation et d’Analyse (4 points)
Rôle de Spectateur Critique :
Degré 1 : Difficultés à repérer des indicateurs, appréciation binaire.
Degré 2 : Repère certains indicateurs, appréciation partielle.
Degré 3 : Identifie des indicateurs simples, appréciation argumentée.
Degré 4 : Analyse complète, appréciation argumentée et personnelle.