Livret de création - Rossignol

Rossignol de mes Amours

Livret de création

Pièce chorégraphique pour 8 à 12 danseurs

Vidéo-danse : Sortie prévue en juin 2022

Performance publique / étape de travail : Avril 2022


Écriture chorégraphique: Sophie Martinez

Assistant chorégraphe :  Timéo Basin

Danseurs: Timéo, Camélia, Jeniffer, Léane, Aela, Prune, Orlane, Lucrezia, Antonia, Maréva,  Hippolyte, Esteban

Artiste plasticienne: Mathilde Lemaitre

Musique: Le Studio NOVA & NOSTRA Music Production

Conseillère Artistique: Ariane Dupuy

Ma grand mère s’appelle Libertad Martinez.

Nous étions toutes les deux autour de la table du salon, un samedi, nous attendions des nouvelles de mon grand père, nous étions inquiètes. J’ai sorti mon téléphone, téléchargé une application d’enregistrement vocal et je lui ai demandé de me raconter son histoire et celle de pépé. De mon beau rossignol. Elle a sorti les quatre énormes albums photos, tout y était mélangé, un peu comme son récit.
Entre les coups de téléphone de la famille qui venait aux nouvelles cet après-midi là, voilà tout ce qu’elle a bien voulu me raconter.

Ce sont ses mots.

Note d'intention

J’ai décidé d’enregistrer les récits de ma grand-mère car je me sentais vide, j’ai eu comme une sensation d’urgence à les retenir, à les écrire. Lorsque j’ai rédigé le livre sur l’histoire de mon beau Rossignol, j’ai réalisé toutes ces recherches, retrouvé ces affiches, ces journaux, mais aussi tous ces pans d’histoire que j’avais oubliés ou que je ne connaissais pas, sinon très mal.
J’ai comme la sensation que je ne veux pas le laisser partir, continuer à y penser tous les jours, remplir le vide par de la poésie, le manque par de la créativité.

J’ai donc proposé à mes anciens de m’accompagner dans cette démarche. Timéo, en tant qu'assistant chorégraphe, et Camélia ont dit oui tout de suite et les nouveaux, Léane, Aela, Jeniffer, Lucrezia, Prune, Orlane, Antonia, Mareva, Hippolyte et Esteban ont suivi.

Lelabodart est un collectif, toute l'équipe a suivi, Flo, compositeur & vidéaste drone, Seb & Nico pour la composition musique & mixage, Mathilde, artiste plasticienne Ariane Dupuy, conseillère artistique et tous les soutiens, Monique, mon père, ma mère et tous les autres.   


Lelabodart ayant une visée humaniste et pédagogique, nous vous proposons de suivre le livret du processus de création en ligne, et éventuellement de nous soutenir dans cette réalisation.

Pourquoi nous soutenir?

Lelabodart a pour ambition de faire vivre des expériences humaines et artistiques autour de la danse, des recherches sur le mouvement, de l’interaction entre les arts  et des vidéos-danse.


Laisser des traces, transmettre, nous offrons un espace d'expression, de ressources et de formations, qui permet à chacun et surtout à tous les jeunes que nous croisons, de développer leur créativité, de déployer leur potentiel, de trouver le juste chemin dans leur mouvement. Nous espérons qu’ils y trouveront toujours un lieu de convivialité et un espace de création dans lequel nous pouvons continuer à les guider.


Rossignol est un projet de création mais aussi un projet humaniste, s'inspirant des récits de Libertad Martinez. Il questionne les souvenirs, se perdant dans les pensées, évoquant le passé, la guerre, une histoire dans l'Histoire. Et surtout il parle de la vie, de l'amour, de la femme, de la beauté dans le chaos, de transmission, de mémoire.


Remplir le vide par de la poésie, le manque par de la créativité. Toujours rester en mouvement.

Soutenir le projet

Processus de création

Structure de la pièce

La pièce est structurée en six duos représentant l'histoire d'amour d’Émile et Lili, entrecoupés de scènes faisant référence à la grande Histoire et à un regard poétique porté sur la vie.

L'introduction et la conclusion font référence aux souvenirs égarés, qui se perdent, et que l'on rassemble par la transmission et la mémoire

Tous les danseurs sont présents sur scène tout au long de la pièce.

Scénographie

Kiosque mobile se "dépliant"



Performance plastique au cours de la pièce.

Accumulation d'affiches (souvenirs) sources d'inspiration des différentes scènes suivant le principe de l'affichisme.

Atelier de création plastique

Scène 1 - La mémoire

Rassembler les souvenirs d'une mémoire qui se perd, la mémoire d'Emile, celui qui sifflait comme un rossignol.

Contraintes de création

Les Lili

Choisissez 1 passage de la pièce

Procédés de composition rattraper relâcher "Accrocher les souvenirs"

Quel serait le souvenir que vous voulez raconter?

Improvisation: Je peux réaliser mon souvenir - trouver l'état de corps et mouvement, ou prendre un temps de vide et se laisser traverser par le souvenir (mouvement) d'une autre

Accumulation danseurs vers un rattrapé de mouvement choisi par le groupe.


Emile :

La mémoire qui s'échappe, qui s'éparpille.

Thème improvisation:

Froisser, tordre, distordre, couper, découper, déconstruire, inverser l'ordre.

Musique

Musique 5-7 minutes

horloge + rythme


Scène 2 - La danse des femmes



"Ma tante, répond
— Moi je ne dis rien. Demandez lui à la petite ce qu’elle veut.
— Qu’est-ce que tu voudrais? Passer une semaine ici une semaine là? Qu’est-ce que tu veux faire toi?
— Moi je veux rester ici chez moi, c’est comme ça que j’ai répondu.

Et ma tante leur a dit
— Et bien écoutez, où on mange trois, on mangera quatre."

Contraintes de création

Tour à tour solo de femmes

Tirer au sort (ou choisir) une "Lili" en ouvrant le livret au hasard ou en le feuilletant.

Avec le groupe:

Réaliser une composition en temps limité (10 minutes) en intégrant trois mouvements issus du flamenco choisi par le groupe.


Chœur

Les Emile performance plastique sur les affiches.

Les filles création d'une phrase chorégraphique, danser dans le même temps, mais en modifiant les directions (régulièrement).

Inspiration plastique

Transition - Fin de la danse des femmes

"C’est en prenant de l’âge que je me suis demandée, bon Dieu comment ils ont pu faire ça?
Ils ne voulaient pas de moi c’est tout."

Contraintes de création

Création collective à construire

Inspiration littéraire

Ma grand-mère, elle est décédée et bien sûr, du côté de ma mère, ils sont venus à l’enterrement.
— Qu’est- qu’on va faire de cette petite?

Ma tante ne dit rien, elle ne répond pas. Il y en a une qui a dit
— Et bien on la prendra une semaine chacun une semaine toi une semaine l’autre

Donc toutes les semaines, j’allais aller avec le baluchon chez l’une et chez l’autre,
— Qu’est-ce que vous en pensez ?

Ma tante, répond
— Moi je ne dis rien. Demandez lui à la petite ce qu’elle veut.
— Qu’est-ce que tu voudrais? Passer une semaine ici une semaine là? Qu’est-ce que tu veux faire toi?
— Moi je veux rester ici chez moi, c’est comme ça que j’ai répondu.

Et ma tante leur a dit
— Et bien écoutez, où on mange trois, on mangera quatre.

Et je suis restée avec ma tante et l’autre tante est repartie toute fraîche là-bas.
Après, je ne l’ai plus jamais vue.
Est-ce que c’était trop de s’occuper d’un enfant? Pourtant c’était un enfant de leur sœur de leur frère. Non, ils n’avaient pas eu le sort de me dire et bien qu’elle vienne à la maison un mois à la maison quinze jours. Donc, je suis restée avec ma tante, mes cousins et mon oncle.
C’est en prenant de l’âge que je me suis demandée, bon Dieu comment ils ont pu faire ça?
Ils ne voulaient pas de moi c’est tout.


Inspiration plastique

Scène 3 - Avant la rencontre

"Je suis partie le 14 avril 1950, je suis partie et ça m'est restée gravé dans la tête parce que j'ai pris l'avion à quatre heures quarante cinq et j'arrivais à Alger à à quatre heures quarante cinq. Comment ça se faisait ça?"

Consignes de création



Deux solos (duo) avec résonance en duo


Chœur

Déambulation sur le contexte de la guerre d'Espagne

Travail autour de la géométrie des lignes qui représentent les frontières

Inspiration mouvement

Inspiration musique

Scène 4 -  Franquistes & socialistes

"Il a fallu qu’on se cache dans dans nos chambres et qu’on reste enfermée là-bas. Et le lendemain matin, on croyait qu’il allait y avoir quelque chose. On s’est levée il n’y avait plus rien, même pas une lentille par terre. Dans la nuit, ils ont tout emporté, c’était pendant la guerre tout ça."

Contraintes de création

Chœur:

Travail de composition "Défilé" à partir de l'extrait de "Pour qui sonne le glas" et affiches du parti socialiste.

La marche

L'opposition

Le poids du groupe



Inspiration littéraire

Ernest Hemingway, Pour qui sonne le glas.


Maria raconte à Robert Jordan ce qui lui était arrivé quand les Franquistes ont exécuté les Républicain de son village. Son père, le maire du village, et sa mère tous les deux Républicains, ont été fusillés par les Franquistes. Elle raconte ce qui suit leur mort.

"[...] Nous étions attachées par les poignets, une longue file de jeunes filles et de femmes, et ils nous poussaient sur la colline, à travers les rues, jusqu'à la place. Sur la place, ils se sont arrêtés devant une boutique de coiffeur qui était en face de l'hôtel de ville. Là, les deux hommes nous ont regardées et l'un a dit : " celle-là, c'est la fille du maire " et l'autre a dit : " commence par elle. " Alors ils ont coupés la corde de chaque côté de mes poignets et l'un a dit : " refermez la ligne ". Ces deux là m'ont prise par les bras et m'ont fait entrer dans la boutique du coiffeur, et ils m'ont soulevée pour me mettre dans le fauteuil et ils m' y ont maintenue. Je voyais ma figure dans le miroir, et la figure de ceux qui me tenaient, et la figure des trois autres qui se penchaient sur moi, et je ne les connaissais pas. Dans la glace, je me voyais et je les voyais aussi, mais eux ne voyaient que moi. J'avais l'impression d'être dans un fauteuil de dentiste et qu'il y avait plusieurs dentistes, tous fous. Ma figure, c'est à peine si je la reconnaissais à cause du chagrin qui l'a changeait, mais je la regardais et je savais que c'était moi. Mais j'avais tellement de chagrin que je n'avais pas peur, je ne sentais rien d'autre que mon chagrin. Dans ce temps là j'avais deux nattes, j'ai vu dans la glace qu'un homme levait une des nattes et il l'a tirée si fort que ça m'a fait mal, tout d'un coup, à travers mon chagrin, et il l'a coupée tout près de la tête avec un rasoir. Et je me voyais avec une seule natte et une touffe de cheveux à la place de l'autre. Et puis il a coupé l'autre natte mais sans la tirer, et le rasoir m'a fait une petite entaille à l'oreille, et j'ai vu le sang qui coulait. [...] Donc, il avait coupé les deux nattes tout près de ma tête avec un rasoir, et les autres riaient, et je ne sentais même pas cette coupure à l'oreille, et alors il est venu devant moi et il m'a frappée à travers la figure avec les nattes, pendant que les autres me tenaient, et il disait : " c'est comme ça qu'on fait des nonnes rouges. Ça t'apprendra à t'unir avec tes frères prolétaires. Epouse du Christ Rouge ! " Et il m'a giflée encore et encore avec ces deux nattes qui avaient été à moi, et puis il me les a mises toutes les deux dans la bouche et les a nouées serrées autour de mon cou pour faire un bâillon et les deux qui me tenaient riaient. Alors, celui qui m'avait frappée m'a passé une tondeuse sur tout le crâne ; d'abord depuis le front jusqu'à la nuque, puis en travers sur toute la tête et derrière les oreilles, et ils me tenaient de façon à ce que je voyais, et je pleurais et je pleurais, mais je ne pouvais pas détourner les yeux de l'horreur de ma figure, avec le bouche ouverte et les nattes qui en sortaient, et ma tête qui sortait nue de sous le tondeuse. Et quand il a eu fini, il a pris le flacon d'iode sur l'étagère du coiffeur, ils avaient tué le coiffeur aussi, parce qu'il faisait partie d'un syndicat ; il était étendu devant la porte de la boutique, et ils me l'avaient fait enjamber quand ils m'avaient amenée là, et alors, avec le pinceau du flacon de teinture d'iode, en dessinant les lettres lentement et soigneusement comme un artiste, et je voyais tout cela dans la glace et je ne pleurais plus parce que mon cœur était de nouveau glacé à cause de mon père et de ma mère, et ce qui m'arrivait maintenant n'était rien, et je le savais."



Inspiration plastique

Transition -Le cannibalisme - Tableau de Dali

En 1936, Dali peint également Cannibalisme de l’automne, œuvre à propos de laquelle, il évoque à nouveau la guerre civile espagnole : "Ces êtres ibériques s’entre dévorant en automne, expriment le pathos de la guerre civile considérée( par moi) comme un phénomène d’histoire naturelle à l’opposé de Picasso qui la considérait comme un phénomène politique." (propos rapportés par R. Descharnes dans Dali de Gala)

Contraintes de création

Orlane au centre représente l'Espagne.

Chœur

Définir les qualités de corps en lien avec le tableau Le cannibalisme de Dali

Accumulation de geste.

Gestuelles fluide "le ver".

Inspiration démarche de création

Inspiration plastique



Scène 5 -  Nouvelle vie

"Comment je m’habillais pour aller au bal?

Ma mère nous faisait de belles choses. C’était l’époque où l’on faisait beaucoup de robes, de jupes à fleur juste en bas du genoux, alors ma mère nous faisait un petit haut avec un bout de drap, elle rajoutait une dentelle, on avait tout d’ajusté.

Et j’avais toujours mes talons parce que j’adorai les talons."


Contraintes de création

L’éveil - Vers une montée très progressive de l'effervescence, se préparer pour aller au bal.


Chœur

Danse théâtre - le départ/la préparation du bal.

Changement, prise de conscience comme lorsqu'on se réveille d'un cauchemar, encore dans le rêve mais la réalité rassurante.

Le mètre, la mesure, la couture, les robes, changement de tenue.



Inspiration mouvement

Inspiration musique

Silence puis des sons de bal progressif (de loin puis de plus en plus proche).

Scène 6 -  Le bal

"On allait au bal et on dansait, le tango, le chachacha, le rock-and-roll, mais moi je ne savais pas danser le rock.

Il y avait le kiosque au milieu et dans le kiosque il y avait l’orchestre.
Il venait un orchestre tout l’été et on dansait sur la place, tout était libre, il n’y avait rien de fermé et il y avait les bars qui faisaient tout le tour de la place et les gens s’asseyaient là, ils buvaient, ils consommaient et nous on dansait.
C’était une vie saine, tu vois …
"

Contraintes de création

Composition autour de la corrida,

Entre puissance et sensualité

Rythme

- marche sur 3/ impulse ou impact sur le 4

- trouver le rythme être capable de se retrouver même si on se perd

- de l’extérieur à l’intérieur en cercle

- phases d'improvisations

Inspiration espace et organisation des mouvements

Rueda cubaine;

6 mouvements de 3*8 temps + 1*8 temps de replacement (temps de l'annonce du mouvement suivant)

Annonces des changements de gestes

- principes: rueda cubaine

Inspiration mouvement

Scène 7 -  La rencontre

"Je terminais toute la soirée avec elle et avant de partir il fallait bien que je l'embrasse car j'en mourrai d'envie et elle ne voulait pas. Mais comme je suis plus malin qu'elle, à l’entracte j'allais déposer ma moto chez son amie Josette (n°2) et à la fin du bal j'allais la reprendre c'est alors que je pu savourer ses lèvres malgré qu'elle se débattait , je lui donnais un autre petit baiser et je reparti avec mon camarade Robert pour Boufarik."


Contraintes de création


Le duo

A partir du texte


Chœur

En duo

Ralenti en écho

Inspiration littéraire

Un soir d'été alors que je m'ennuyais, Je décidais avec mon camarade Robert d'aller danser à Mahelma, nous fîmmes le plein d'essence à la moto, et en route. Aussitôt arrivés à Mahelma, un léger pressentiment me vint, ici, il n'y a rien de bon, peut être qu'à Fouka ville on s'amusera un peu mieux.
Oh Robert, On va à Fouka...! Si tu veux. On monte sur la moto et nous partons. La nuit était froide mais nous avions assez de courage pour arriver 20 minutes plus tard , nous étions à Fouka, debout à l'entrée du bal. Je fis une seule danse, pas plus que mon camarade Robert, et nous décidions de repartir quand tout à coup, deux petites proies se présentaient à mes yeux. Ha ha Robert, voilà notre soirée assurée. Vite je m'empressais d'aller inviter celle qui m'avait plu.  Je faisais usage de mon baratin, je la bourrais de questions, elle ne savait que répondre, elle me disait qu'elle était fiancée à un morceau d'Espagnole, je ne prêtais pas attention puisqu'en moi-même je pensais que c'était du bleuf. Elle était assez jolie, elle avait une façon de me regarder qui me rendait un peu amoureux. Quand la soirée fut terminée un amical au revoir fut échangé, sans malice. Le lendemain je ne puis rester au bal, un accident de moto m'obligeais à retourner à Boufarik. Le lendemain, me revoilà au bal, Elle était là, toute belle qui m'attendais, je faisais deux ou trois danses et paratgeais ma soirée avec ma blidèenne. Elle était toute joyeuse que je sois tout prés d'elle, mais il fallait bien partir, je lui proposais de la revoir à Blida, Au révoir, au revoir. 2 semaines se passérent; la troisiéme je me rendais à Blida avec mon camarade qui lui avait fait autant que moi. Nous tombons nez à nez avec nos deux petites trouvailles, nous faisions un tour sur le boulevard , un deuxiéme, mais il était tard , elles devaient rentrer , nous nous donnions rendez vous à N.Haroueli. Elle faillit me briser la main tellement elle me la serrait. Au revoir ma petite Lilii et à Bientôt à Haroueli.C'était d'accord. Voilà que quelques jours plus tard , je me rendais à Masoueli mais une amie d'Alger (Josette n°1) était avec nous et voulait à tout prix danser avec moi, ce qui ne plaisait pas à ma petite cavaliére, je refusait donc de danser avec elle Je pus m’apercevoir ainsi qu'elle tenais déjà un peu à moi car elle me dévisageais d'un air mécontent. Je terminais toute la soirée avec elle et avant de partir il fallait bien que je l'embrasse car j'en mourrai d'envie et elle ne voulait pas. Mais comme je suis plus malin qu'elle, à l'entract j'allais déposer ma moto chez son amie Josette (n°2) et à la fin du bal j'allais la reprendre c'est alors que je pu savourer ses lévres malgré qu'elle se débattait , je lui donnais un autre petit baiser et je reparti avec mon camarade Robert pour Boufarik.

Musique

Hors espace temps, une parenthèse un ralenti

 2 minutes

 horloge + rythme

Scène 8 - Reconnexion au bal


"On se cherchait, si tu ne voulais pas voir celui là, et bien tu t’en allais de l’autre coté.
Mon père il avait misé sur un Espagnol qui me collait. Il s’appelait Botella.
J’ai dansé une fois avec lui , bouh qu’il sentait mauvais de la bouche, et je pouvais pas et je ne voulais pas, à chaque fois que je le voyais je filais de l’autre coté.
Et je ne voulais pas danser avec lui, il n’y avait rien à faire.

Et le plus beau c‘est que les parents restaient avec nous jusqu’à deux, trois, quatre heures du matin, tant qu’on dansait ils restaient.

Mon père faisait le gendarme, il nous surveillait."


Contraintes de création

Reprise de l'entrée du bal

Chœur

Marche sur 3/ impulse ou impact sur le 4 jusqu'à la transe / corps libre

Trouver le rythme être capable de se retrouver même si on se perd

De l’extérieur à l’intérieur en cercle 

 Phases d'improvisations


Musique

4 minutes

House ou Techno - il faut que ça reprenne très fort

Scène 9 - Les talons rouges

"Quand je me suis mariée, la première connerie que je fais c’est d’aller m’acheter mes souliers rouges."


Contraintes de création

Emile

Inducteur: le pied


Chœur

Intention: Mettre en valeur la chaussure

Démarche de création

A partir des différentes postures des croquis créer sa partition corporelle puis composer à plusieurs

Musique - 2 minutes

Inspiration littéraire


"Il était policier. C’était une autre vie.

Il y avait un magasin de chaussure comme celui qu’il y a à Cannes, qui sont tellement chères en face du magasin dans lequel je travaillais.
Il y avait une paire de souliers rouges, une merveille et tout le temps, tout le temps, je passais devant et je voyais ces souliers.
Comme elles étaient tellement chères, elles ne se vendaient pas. Avec ma mère et mon père, il n’y avait pas moyen d’acheter les souliers. "

Inspiration mouvement- postures "partition" des femmes

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Inspiration plastique - Les garçons

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Transition - Émancipation du couple

"Écoutez moi bien, on est marié si elle dépense l’argent bien, tant mieux pour moi, si elle dépense mal, et bien tant pis pour moi, mais laissez la tranquille.
Et ça a été fini. Oui, il était courageux. Il m’aimait, mais beaucoup, tu vois. Il ne supportait pas que je pleure.
Et mon père, il l’a remis en place."


Contraintes de création

Le duo

Je la protège je la défends


Chœur

Le poids du groupe, le regard, les préjugés

Musique

1 minute

Ambiance oppressante

Scène 10 -  La force


"On s’est rencontré j’avais oh, j’avais pas mes dix-sept ans encore peut être, et on s’est marié j’avais vingt ans et cinq mois donc tout ce temps là regarde. Pendant deux ans et demi au moins, quatre fois par semaine, il a marché quatorze kilomètres au retour pour venir et retourner chez lui, des fois il avait un vélo, mais il partait le plus souvent à pieds."


Contraintes de création


Le duo

Recherche de connexion


Chœur

Le baiser

Scène 11 -  Entre insouciance et attentats

"Mais ne t’en fais pas, tu n’as pas d’enfant, et bien tant pis, on s’aime tous les deux et on sera toujours ensemble, et puis on aura des petits neveux.
Je ne pouvais pas avoir d’enfants."

Inspiration littéraire

"J’ai vu la guerre d’Algérie, il y avait des familles qui avaient des enfants de vingt, vingt et un ans, vingt-deux ans qui sont partis au régiment qui faisaient peut-être quinze jours et qui ne connaissaient pas ce que c’était que l’armée et on les envoyait en Algérie. Il y en a qui sont revenus et il y en a qui ne sont pas revenus, peut-être que deux mois, un mois et demi après on les ramenait entre quatre planches.

Parce qu’il n’y avait pas la haine pour l’arabe ou pour l’autre, c’était global tout le monde payait et c’est ce qui est arrivé ici. C’est qu’il y avait ces petits soldats qui ne connaissaient rien et qu’ils mettaient carrément dans les fronts comme ça.
On avait une petite loggia qui donnait face à l’hôpital.
Un jour pépé me dit
— Il faut que je mange, que je prenne la douche car il faut que j’aille à l’hôpital passer ma visite médicale.

Ils avaient une visite régulièrement pour les poumons et ils étaient très suivis. Donc il s’en va à l’hôpital et en attendant que ce soit son tour il se fait la balade dehors. Il passe devant une grande fenêtre et il se trouve avec le corps des petits soldats tous alignés. Et d’autres soldats étaient en train de les laver de leur faire des pansements de tous les habiller pour les expédier en France.

Pépé il est revenu il était blanc, il était blanc.

Alors d’un côté, je les ai compris, j’ai compris qu’ils avaient la haine. C’est pour ça qu’ils nous en voulaient en France. Moi je l’ai toujours dit à pépé que c’était pour ça. Après, il y en a qui oublient et il y en a qui n’oublient pas mais celui qui a perdu un enfant et ils ont perdu beaucoup beaucoup beaucoup d’enfants, des petits soldats qui arrivaient et qui connaissaient rien. On les envoyait directement à la montagne. Moi je l’ai compris comme ça, peut-être que les autres ne les ont pas compris pareil. Bien qu’en Algérie, il y ai eu beaucoup de tueries et des choses terribles terribles terribles."

Inspiration plastique

Inspiration musique

5 minutes

Bruit de bal coupé par des bruits de bombes - la musique de bal s'entend de moins en moins - le poids de la réalité s'impose

Inspiration presse

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Scène 12 -  La fuite

"Et c’est là qu’un beau jour, on reçoit une lettre du ministère en nous disant, on vous donne onze heures pour partir. Alors, on a mis quatre chiffons dans une valise, on a mis la clé sous la porte, et on est parti. On a tout laissé là-bas."

Contraintes de création


Chœur

Composition collective


Musique

4 minutes


Scène 13, Le danse des vieux amants

 "Et j’avais toujours une trouille, et je le voyais partir, il mettait la clé sous la porte.
Heureusement qu’il rentrait, on l’a vécu parce qu’on était jeune mais quand même. quand même...
Et voilà avec la diplomatie de pépé et bien il a fait ce qu’il a voulu, il a été là où il voulait et ça passait partout.
La seule chose qui l’intéressait c’était sa famille, il est gentil pour le reste du monde et tout le monde le trouve gentil. Si on demandait un service, il était là, s’il pouvait faire quelque chose, il le faisait."


Contraintes de création

Duo : la synergie

Chœur: Reprise de certains gestes du duo au ralenti


Musique

 2 minutes

- horloge + rythme


Scène 14 - La mémoire

"Rassembler les souvenirs d'une mémoire qui se perd, la mémoire d'Emile, celui qui sifflait comme un rossignol. Cette mémoire je la transmets"

Contraintes de création

Le chœur

Choisissez 1 passage de la pièce

Procédés de composition rattraper relâcher "Accrocher les souvenirs" -

Quel serait le souvenir que vous voulez raconter?

Improvisation: Je peux réaliser mon souvenir - trouver l'état de corps et mouvement, ou prendre un temps de vide et se laisser traverser par le souvenir (mouvement) d'une autre

Accumulation danseurs vers un rattrapé de mouvement choisi par le groupe.


Musique

Musique 5 minutes

horloge + rythme


Final

Contraintes de création

Des souvenirs éparpillés, s'organise progressivement une déambulation "envolée", nostalgique mais sereine et poétique.

Musique

3 minutes


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