PRATIQUE "Préparer mon épreuve pratique du baccalauréat Enseignement de spécialité DANSE"

Pratique - Classe de TERMINALE

Préparer mon épreuve pratique du baccalauréat


Séquence d'apprentissage

Dossier 1 - Modalités des épreuves PRATIQUE & ORAL de spécialité Art DANSE au baccalauréat


Comment préparer mon épreuve PRATIQUE et ORAL de spécialité DANSE du Baccalauréat?

Premier temps (Présentation chorégraphique) - 10 minutes:

Objectif:

Démontrer les compétences en tant que danseur-interprète et chorégraphe.

Format:

Soit chorégraphe et interprète d’une même pièce.

Soit chorégraphe d’une composition et interprète d’une autre.

Conditions:

Durée de la composition: 3 à 6 minutes.

Nombre de danseurs: 1 à 4.

Avec ou sans accompagnement sonore.

Interprètes issus de l’enseignement de spécialité et élèves du lycée.

Temps de préparation et d’échauffement: 30 minutes

Second temps (Entretien) - 20 minutes restantes:

Objectif:

Évaluer la capacité à expliciter la démarche de création, l’expérience d’interprétation, la culture chorégraphique et le parcours critique.

Supports:

Carnets de bord et/ou de création personnels.

Format:

Entretiens individuels, même pour les compositions collectives.



Barème et Notation:

Total: 20 points

Présentation chorégraphique: 12 points.

Entretien: 8 points.

Modalités de passage à l’Oral

Première partie (Exposé) - 10 minutes maximum:

Objectif: Présenter un exposé sur un thème choisi par le jury à partir de la note d’intention et du carnet de bord.

Format: Justifier et argumenter le thème choisi.


Deuxième partie (Entretien) - Temps restant:

Objectif: Approfondir des points artistiques et techniques à partir de l’exposé.

Format: Dialogue avec le jury pour préciser ou approfondir les points abordés.

Activité 1 - Définir mes goûts personnels
Être chorégraphe ou l’art de faire des choix - "En référence à..."

Définition

Fait de se référer à quelque chose.

Synonymes : référent, renvoi, repère, critère


Pourquoi ce dernier sujet?

Lors de votre épreuve pratique du baccalauréat vous allez devoir évoquer, faire référence à un artiste ou une œuvre que vous allez étudier lors de l’année. C’est l’un des critères qui sera évalué lors de votre épreuve.



Nous pouvons nous demander :

Que signifie faire référence ou en référence à ?

De quelles références parle-t-on ? Thème? Musique? Procédés de composition? mouvements? Théorie sous-jacente? relecture?

Différence entre plagia et référence?

Dans quel cadre et avec quel dosage suis-je en droit de m’approprier une des caractéristiques des chorégraphes ?

Avec quel dosage puis je y mettre ma personnalité ?

Quel artiste choisir pour mon projet en fonction de mes goûts personnels

Liberté et devoirs d’un artiste?

Droits et devoirs dans un cadre scolaire? Quels sont les interdits?

Thèmes au programme

- La danse et les avancées scientifiques et technologiques

- La danse et les biens culturels de consommation

- La danse et les questions d’identité

- La danse et les question d’écologie

- La danse et les questions interculturelles


A partir du choix de votre thème au programme, vous devez :

- Réaliser votre recherche documentaire

- Définir une problématique

- Définir votre démarche de création

- Définir vos principes de composition

- Faire des liens avec un ou plusieurs chorégraphes à l’étude

Artistes & Œuvres étudiés en terminal

Maguy Marin

Umwelt

MayB

Grossland

Coppelia

Cendrillon

Ligne de crête

Contraste

Anna Halprin

Planetary dance

Century of us

Dancing my cancer

Auto-portraits

Cycle RSPV

Blank Pancard



Trisha Brown

Man walking down the side of the building

Yvonne Rainer

No manifesto


Lucinda Childs

Dance

Carnation



Steve Paxton

Magnesium

Les 14 principes de Steve Paxton

Séquence pratique

Révision:

Improvisations collectives multiples par le biais de jeux théâtraux et corporels

A partir des ateliers vécus en 1ere et terminal et des œuvres étudiées

- Identifier ce qui caractérise une œuvre et/ou un chorégraphe

à l’oral et dans le corps

- Situer mes goûts personnels

à l’oral et dans le corps

- S’approprier un « cadre de référence» et construire un solo de 1 minute en trouvant le juste milieu entre le plagia et une interprétation trop éloignée de l’œuvre ou l’artiste de référence.

En groupe

A partir des images fortes des œuvres citées ci dessus - Tirer au sort l’une d’entres elles.

Composer un solo de 1 minute

- S’attacher à la précision du geste

- S’attacher à la rythmique

- Observer et accueillir de façon sensible une proposition

- Expliquer ses choix devant le groupe.


Autre questionnement

Comment vais je communiquer pour faire passer les idées aux collaborateurs ?

Quels choix vais je faire pour transmettre mes idées aux spectateurs?

Images supports de création

Mayb, Maguy Marin, 1981

Grossland, Maguy Marin, 1989

Autoportrait, Anna Halpin, 1972

Steve Paxton Magnesium, 1972

Carnation, Lucinda Childs, 1964

Blank Pancard, Anna Halprin, 1960

Dossier - Proposition de problématiques en fonction du thème d’étude

La danse et les avancées scientifiques et technologiques

Eden, Maguy Marin, 1986

1. Comment la danse peut-elle intégrer les nouvelles technologies pour créer des performances innovantes ?


2. De quelle manière la danse peut-elle questionner l’impact de l’intelligence artificielle sur la créativité humaine ?


3. En quoi la danse peut-elle explorer les relations entre le corps humain et les avancées en biotechnologie ?


4. Comment la danse peut-elle refléter les changements dans la perception du temps et de l’espace à l’ère numérique ?

La danse et les biens culturels de consommation

Ligne de crête, Maguy Marin, 2004

1. Comment la danse peut-elle critiquer l’influence de la culture de consommation sur l’identité individuelle et collective ?


2. De quelle manière la danse peut-elle illustrer l’impact de la publicité et des médias sur nos choix et désirs ?


3. En quoi la danse peut-elle mettre en lumière les effets de la mondialisation sur les pratiques culturelles locales ?


4. Comment la danse peut-elle interroger la notion de valeur dans le monde des biens culturels de consommation ?

La danse et les questions d’identité

Coppelia, Maguy Marin, 1993

1. Comment la danse peut-elle exprimer la diversité des identités de genre et sexuelles ?


2. De quelle manière la danse peut-elle explorer l’impact de l’histoire et de la culture sur l’identité personnelle ?


3. En quoi la danse peut-elle servir de moyen pour questionner les rôles sociaux et les stéréotypes ?


4. Comment la danse peut-elle illustrer la quête de l’individu pour son authenticité et son unicité ?

La danse et les questions d’écologie

Umwelt, Maguy Marin, 2004

1. Comment la danse peut-elle sensibiliser à la crise climatique et à la nécessité de la conservation de l’environnement ?


2. De quelle manière la danse peut-elle représenter la relation entre l’homme et la nature ?


3. En quoi la danse peut-elle mettre en scène les conséquences des actions humaines sur les écosystèmes ?


4. Comment la danse peut-elle encourager une réflexion sur la durabilité et les modes de vie écologiques ?

La danse et les questions interculturelles

1. Comment la danse peut-elle favoriser le dialogue et la compréhension entre cultures différentes ?


2. De quelle manière la danse peut-elle célébrer la diversité culturelle tout en questionnant les notions d’appropriation culturelle ?


3. En quoi la danse peut-elle explorer les thèmes de l’exil, de la migration et de l’intégration ?


4. Comment la danse peut-elle servir de pont entre les traditions et les innovations dans un contexte interculturel ?

Ceremony of us, Anna Halprin, 1969

Dossier - Démarche de création et processus de création de Maguy Marin

Maguy Marin, figure emblématique de la danse contemporaine, a profondément marqué ce domaine par son approche innovante et ses créations audacieuses. Son processus de création, ses principes de composition et ses procédés chorégraphiques se distinguent par une recherche constante de l’expression de la condition humaine, l’utilisation de l’espace et la fusion des genres artistiques. À travers des oeuvres telles que «Umwelt», «MayB», «Grossland», «Coppelia», «Cendrillon», «Ligne de crête» et «Contraste», Marin dévoile une palette expressive riche et variée. Ce commentaire explore en trois parties ces aspects fondamentaux de son œuvre, illustrés par des exemples concrets.

I. Processus de création



Le processus de création de Maguy Marin est profondément ancré dans une volonté de questionner et de refléter la complexité de la condition humaine. Pour cela, elle puise dans une grande variété de sources d’inspiration, allant de la littérature classique et moderne à des observations sociétales critiques.

Dans «MayB», inspirée par l’univers de Samuel Beckett, Marin explore le thème de l’absurdité de l’existence humaine. Elle utilise des mouvements répétitifs et des expressions corporelles qui traduisent le désespoir et l’attente, créant un langage chorégraphique qui reflète la stagnation et l’incertitude.

Pour «Cendrillon», Marin revisite le conte traditionnel en y intégrant une critique sociale et une réflexion sur les rôles de genre. Elle transforme une histoire familière en un commentaire puissant sur les attentes sociétales, en utilisant la danse mais aussi le théâtre et le texte pour enrichir la narration.

II. Principes de composition



Maguy Marin se distingue par une utilisation innovante de l’espace scénique, où chaque élément - danseurs, décor, objets - participe à la narration. Son travail sur l’espace et le temps crée des atmosphères immersives qui renforcent le message de ses œuvres.

Dans «Umwelt», l’espace scénique est en perpétuelle transformation, avec des portes qui s’ouvrent et se ferment, symbolisant les choix et les chemins de la vie. Cette manipulation de l’espace renforce la notion d’éphémérité et de choix, centrale dans cette œuvre.

«Grossland» présente un espace minimaliste qui évoque un no man’s land, mettant en avant le thème de l’aliénation. Les mouvements des danseurs, parfois en groupe, parfois isolés, reflètent la complexité des interactions humaines dans un monde fragmenté.

III. Procédés de composition chorégraphiques



Les procédés de composition chorégraphiques de Maguy Marin se caractérisent par une fusion des genres artistiques et une exploration des possibilités expressives du corps. Elle mélange danse, théâtre, musique et parfois cinéma pour créer des oeuvres multidimensionnelles.

«Ligne de crête» illustre parfaitement cette approche, où la chorégraphie s’entremêle avec des dialogues et des sons qui soulignent les thèmes de la survie et de la résilience. Cette oeuvre montre comment Marin utilise le mouvement, le son et la parole pour créer une expérience immersive.

«Coppelia», une adaptation du ballet classique, montre comment Marin peut revisiter et actualiser une oeuvre traditionnelle en intégrant des éléments contemporains, créant ainsi une nouvelle oeuvre qui questionne les notions d’illusion et de réalité.

En conclusion, Maguy Marin a su imposer sa vision unique dans le monde de la danse contemporaine grâce à un processus de création profondément réfléchi, des principes de composition innovants et des procédés chorégraphiques qui fusionnent les genres artistiques. Ses oeuvres, de «Umwelt» à «Contraste», offrent une riche tapestrie de l’expérience humaine, marquée par une exploration constante des possibilités expressives de la danse.

Dossier - Démarche de création et processus de création de Anna Halprin

Anna Halprin est une figure emblématique de la danse contemporaine, dont l’approche innovante et expérimentale a marqué le XXe siècle. Son processus de création, ses principes de composition ainsi que ses procédés de composition chorégraphique sont autant d’éléments qui ont contribué à l’originalité et à la profondeur de son oeuvre. À travers des exemples de ses pièces telles que «Planetary Dance», «Century of Us», «Dancing My Cancer», «Auto-portraits», «Cycle RSVP» et «Blank Placard», nous allons explorer ces différentes facettes.

Processus de Création



Anna Halprin a toujours mis l’accent sur un processus de création inclusif et expérimental, où l’expérience vécue et l’interaction avec l’environnement jouent un rôle central. Par exemple, dans «Planetary Dance», elle invite les participants à courir ensemble en cercle, créant une expérience collective puissante visant à promouvoir la paix et la guérison de la Terre. Ce processus s’appuie sur l’idée que le mouvement collectif peut générer un changement tant au niveau individuel que global.

Dans «Dancing My Cancer», Halprin utilise son propre combat contre le cancer comme matériau brut pour sa création, transformant son expérience de la maladie en une oeuvre d’art. Ce processus introspectif souligne comment les expériences personnelles peuvent être utilisées comme source d’inspiration et de guérison à travers la danse.

e Cycle RSVP constitue le fondement du processus créatif d’Anna Halprin. Ce modèle encourage une approche collaborative et expérimentale à la création, où chaque élément du cycle joue un rôle crucial.

Ressources: Halprin commence par identifier les ressources disponibles, qu’elles soient humaines, matérielles, ou conceptuelles. Par exemple, dans «Planetary Dance», la ressource principale est la communauté elle-même, réunie pour danser avec l’intention de guérir la Terre.

Score (Partition): La partition est un ensemble d’instructions qui guide la performance. Pour «Dancing My Cancer», la partition pourrait inclure des mouvements exprimant la lutte, la douleur, mais aussi l’espoir et la résilience face à la maladie.

Performance: La mise en oeuvre de la partition. Dans «Century of Us», la performance se construit autour des récits personnels des participants, créant une oeuvre collective et profondément humaine.

Évaluation ou Valeur: Ce dernier élément invite à réfléchir sur l’oeuvre réalisée, son impact et ses possibles améliorations. Le processus est cyclique, permettant une évolution constante de l’oeuvre.

Principes de Composition


Les principes de composition chez Anna Halprin se distinguent par leur ouverture et leur flexibilité. Elle considère le mouvement non seulement comme une forme d’expression artistique mais aussi comme un moyen d’explorer et de comprendre le monde. Dans «Century of Us», elle explore l’histoire collective à travers le prisme des expériences individuelles, en intégrant des récits personnels dans la performance. Ce mélange d’histoires crée une toile complexe et émouvante qui reflète la diversité de l’expérience humaine.

Le «Cycle RSVP», un acronyme pour Resources, Scores, Valuaction, et Performance, illustre son approche collaborative de la composition. Chaque élément du cycle encourage la participation et l’échange entre les danseurs, permettant une création collective qui est à la fois structurée et spontanée.





Procédés de Composition Chorégraphique


Les procédés de composition chorégraphique d’Anna Halprin sont caractérisés par leur capacité à intégrer des éléments extérieurs à la danse traditionnelle. Dans «Blank Placard», par exemple, elle utilise des pancartes vierges portées par les danseurs dans des espaces publics, invitant le public à projeter leurs propres messages et interprétations. Cette interaction dynamique entre les danseurs, l’oeuvre et le public est un procédé récurrent dans son travail, reflétant son intérêt pour les performances participatives.

«Auto-portraits» met en lumière un autre procédé de composition : l’utilisation de la danse comme moyen d’exploration de l’identité personnelle. Dans cette oeuvre, les danseurs sont invités à créer des solos qui reflètent leur propre histoire et personnalité, illustrant la capacité de la danse à servir de miroir de l’âme.

En conclusion, le processus de création, les principes de composition et les procédés de composition chorégraphique d’Anna Halprin témoignent de sa vision avant-gardiste de la danse. En s’appuyant sur des expériences vécues, en favorisant la collaboration et en intégrant le public dans le processus créatif, elle a ouvert de nouvelles voies pour l’expression artistique et la compréhension humaine. Ses oeuvres, telles que «Planetary Dance», «Century of Us», «Dancing My Cancer», «Auto-portraits», «Cycle RSVP» et «Blank Placard», restent des exemples éloquents de son approche révolutionnaire de la danse.

Dossier - Démarche de création et processus de création de Trisha Brown

Trisha Brown, figure emblématique de la danse postmoderne, a profondément marqué le paysage chorégraphique contemporain par sa démarche de création innovante, ses principes de composition uniques et ses procédés de composition chorégraphique. Sa carrière, jalonnée d’oeuvres pionnières, témoigne d’une exploration constante des limites du mouvement et de l’espace. Cet essai se propose d’analyser la démarche de création de Trisha Brown, ses principes et procédés de composition à travers trois de ses oeuvres emblématiques : «Man Walking Down the Side of a Building», «Primary Accumulation» et «Watermotor».

I. Démarche de Création


La démarche de création de Trisha Brown est profondément ancrée dans une exploration de l’espace et du mouvement. Elle se caractérise par une volonté de sortir des cadres conventionnels de la danse pour investir l’espace urbain et naturel. Un exemple marquant de cette démarche est l’oeuvre «Man Walking Down the Side of a Building» (1970), où un danseur, attaché par un harnais, marche littéralement sur le côté d’un immeuble. Cette pièce illustre la volonté de Brown de défier les lois de la gravité et d’explorer les possibilités du corps dans l’espace. Elle invite le spectateur à repenser la relation entre le corps, l’espace et le mouvement, en brisant la frontière entre l’art et la vie quotidienne.

Démarchede création en cycle:

• Equipement pièces : workshops, happening et performances qui explorent son quartier, le Soho, à New York,

- Man Walking Down The Side of a Building

• Primary accumulation : exploration de l’espace public, parcs, jardins, pièces d’eau…

- Water motor solo

- Accumulation with Talking Plus

- Watermotor

- Leaning duets

• Structures moléculaires instables : retour aux espaces conventionnels (salle de théâtre), un temps où la compagnie change avec l’introduction du masculin.

- Glacial Decoy

- Set and Reset

• Le cycle musique : sur les relations entre la danse et la musique. Ouverture d’un dialogue avec les autres

arts.

- Orphéo

II. Principes de Composition


Les principes de composition de Trisha Brown reposent sur l’improvisation, la répétition et l’accumulation. Dans «Primary Accumulation» (1972), Brown explore le principe d’accumulation en ajoutant progressivement des mouvements simples pour créer une structure complexe. Cette oeuvre, réalisée dans des espaces publics comme des parcs ou des jardins, met en lumière la capacité de Brown à transformer des mouvements quotidiens en une chorégraphie captivante. Cette approche reflète son intérêt pour la fluidité du mouvement et sa capacité à créer des compositions organiques qui évoluent naturellement dans le temps et l’espace.



III. Procédés de Composition Chorégraphique


Les procédés de composition chorégraphique de Trisha Brown sont caractérisés par l’utilisation de la notation Laban et l’intégration de la musique et des arts visuels. L’oeuvre «Watermotor» (1978) en est un exemple éloquent. Dans cette solo, Brown exécute une série de mouvements fluides et rapides, illustrant sa maîtrise technique et sa capacité à exprimer une grande variété d’émotions à travers le mouvement. Cette pièce montre également comment Brown utilise la musique non pas comme un accompagnement, mais comme un partenaire de dialogue, ouvrant ainsi un espace de rencontre entre différents arts.

Set and Reset, Trisha Brown, 1985

En conclusion, l’oeuvre de Trisha Brown se distingue par une démarche de création audacieuse, des principes de composition innovants et des procédés chorégraphiques qui ont révolutionné la danse contemporaine. À travers des pièces comme «Man Walking Down the Side of a Building», «Primary Accumulation» et «Watermotor», Brown a non seulement exploré de nouvelles dimensions du mouvement et de l’espace, mais a également ouvert la voie à une nouvelle compréhension de la danse, en tant que forme d’art capable de dialoguer avec son environnement et les autres disciplines artistiques. Sa contribution à la danse postmoderne reste une source d’inspiration majeure pour les chorégraphes et danseurs du monde entier.

Dossier - Démarche de création et processus de création de Steve Paxton

La démarche créative, les principes de composition et les procédés de composition chorégraphique sont des éléments fondamentaux pour comprendre l’oeuvre de Steve Paxton, figure emblématique de la danse postmoderne. Son travail a profondément influencé le monde de la danse contemporaine, notamment à travers l’introduction du contact improvisation. Pour analyser son oeuvre, nous nous appuierons sur une de ses créations, en mettant en lumière sa démarche fondée sur 14 principes fondamentaux.

I. Processus de création



La démarche créative de Steve Paxton s’ancre dans une exploration profonde du mouvement et de la relation entre les corps. Il s’intéresse particulièrement à la manière dont les corps interagissent dans l’espace et le temps, ce qui le conduit à développer le concept de contact improvisation dans les années 1970. Cette approche repose sur l’écoute et la réactivité entre les danseurs, où le toucher devient un outil de communication et d’exploration. Pour illustrer cette démarche, prenons l’exemple de «Magnesium» (1972), considérée comme l’une des premières oeuvres à intégrer les principes du contact improvisation. Dans «Magnesium», les danseurs explorent la gravité, le poids, et la dynamique du contact physique, démontrant comment la démarche de Paxton remet en question les conventions de la danse et ouvre de nouvelles voies expressives.

II. Principes de composition


Les principes de composition chez Paxton sont étroitement liés à sa conception du mouvement et de l’improvisation. Parmi ses 14 principes fondamentaux, on retrouve l’importance du poids, de la gravité, de la fluidité, et de l’écoute mutuelle. Ces principes favorisent une approche du mouvement qui est à la fois organique et réfléchie, permettant une grande liberté d’expression tout en nécessitant une profonde conscience corporelle. Dans «Jag Vill Gärna Telefonera» (1982), par exemple, ces principes se manifestent à travers une série de duos et de solos où les danseurs explorent les possibilités du contact et de la communication non verbale. La pièce illustre comment les principes de composition de Paxton encouragent une interaction authentique et spontanée entre les danseurs, reflétant son intérêt pour l’exploration des dynamiques humaines à travers le mouvement.

III. Procédés de composition chorégraphiques


Les procédés de composition chorégraphique de Paxton sont caractérisés par une grande ouverture à l’expérimentation et à l’innovation. Il utilise souvent des jeux et des tâches improvisées comme moyens de générer du matériel chorégraphique, ce qui permet une grande variabilité et personnalisation des mouvements. De plus, l’incorporation d’éléments aléatoires et l’utilisation de structures ouvertes sont des aspects clés de son travail, reflétant son désir de capturer la spontanéité et l’authenticité du mouvement. «Bound» (1982) est un exemple éloquent de ces procédés, où Paxton intègre des éléments de hasard pour créer une pièce qui est à chaque fois unique, mettant en avant l’imprévisibilité et la richesse de l’improvisation.


En conclusion, l’oeuvre de Steve Paxton se distingue par une démarche de création innovante, des principes de composition profondément ancrés dans l’exploration du mouvement et des relations humaines, ainsi que par des procédés de composition chorégraphique qui favorisent l’expérimentation et la spontanéité. À travers des oeuvres comme «Magnesium», «Jag Vill Gärna Telefonera», et «Bound», Paxton démontre comment la danse peut être un moyen d’exploration et de communication, ouvrant de nouvelles perspectives sur le mouvement et les interactions corporelles. Son héritage continue d’inspirer les danseurs et les chorégraphes du monde entier, témoignant de l’impact durable de son approche révolutionnaire de la danse.

Voici les trois règles principale pour un jam :



Être responsable de soi : Cette règle souligne l’importance pour chaque participant de prendre soin de lui-même, de son corps, et de sa propre sécurité pendant la danse. Cela inclut la conscience de ses limites physiques et émotionnelles et la communication de ces limites aux autres participants.

Savoir dire non : Il est crucial dans la pratique de la Contact Improvisation de pouvoir exprimer son inconfort ou son désaccord avec certaines interactions. Cette règle permet de maintenir un espace sûr où chaque participant se sent libre d’accepter ou de refuser le contact, les invitations à danser, ou certaines manières de bouger, selon son propre ressenti.

Ne pas agripper : Cette règle encourage les participants à éviter de s’accrocher ou de se cramponner à leur partenaire de manière restrictive. L’idée est de favoriser une interaction fluide et respectueuse, où chaque personne est libre de se mouvoir et d’explorer le mouvement sans être entravée. Cela favorise également l’utilisation de tout le corps dans le mouvement, plutôt que de se reposer principalement sur les mains ou les bras.

Dossier - Démarche de création et processus de création de Lucinda Childs

La démarche de création, les principes et les procédés de composition chorégraphique de Lucinda Childs se distinguent par leur rigueur minimaliste et leur exploration systématique du mouvement. Dans cet essai, nous allons analyser ces aspects à travers ses oeuvres emblématiques «Dance» et «Carnation».

I. Processus de création


La démarche de création de Lucinda Childs est profondément ancrée dans le minimalisme, un courant artistique qui privilégie la simplicité formelle et la répétition. Pour Childs, la danse est une exploration de l’espace et du temps, où le mouvement pur devient le principal vecteur d’expression. Son processus créatif est souvent caractérisé par une abstraction géométrique, où le corps du danseur est envisagé comme un élément au sein d’un espace scénique structuré.

Dans «Dance» (1979), Childs collabore avec le compositeur Philip Glass et l’artiste visuel Sol LeWitt pour créer une oeuvre où la musique, la danse et le film interagissent. La démarche de création ici repose sur une partition chorégraphique précise qui se déploie en parallèle à la musique répétitive de Glass. Les danseurs exécutent des séquences de mouvements qui se répètent et se développent progressivement, créant un effet hypnotique.

II. Principes de composition


Les principes de composition chez Childs s’articulent autour de la répétition, de la variation et de la spatialisation. Elle utilise des motifs chorégraphiques simples qu’elle répète et modifie subtilement pour générer une complexité croissante. Cette méthode permet au public de percevoir le changement dans la continuité, accentuant l’impact visuel et émotionnel de la performance.



En analysant «Carnation» (1983), on observe que Childs manipule des objets scéniques tels que des costumes colorés et des accessoires pour introduire des variations visuelles tout en maintenant une base chorégraphique minimaliste. Les mouvements sont délibérément restreints et les danseurs semblent parfois plus préoccupés par l’exploration de la forme que par l’expression narrative.

III. Procédés de composition chorégraphiques


Les procédés de composition chorégraphique de Lucinda Childs s’appuient sur l’utilisation stratégique du temps et de l’espace. Elle emploie souvent des schémas spatiaux comme les lignes, les cercles et les grilles, organisant les mouvements des danseurs dans un cadre précis. Les transitions sont fluides mais contrôlées, chaque action étant mesurée et intentionnelle.

Dans «Dance», le procédé est manifeste dans l’utilisation d’une projection de film en arrière-plan, où les danseurs interagissent avec leur propre image projetée. Cette superposition crée une dimension supplémentaire à l’espace scénique et souligne la synchronisation méticuleuse entre les danseurs réels et leurs homologues filmés.


L’oeuvre chorégraphique de Lucinda Childs se distingue par une approche minimaliste où la démarche de création est centrée sur l’abstraction du mouvement, les principes de composition reposent sur la répétition et la variation, et les procédés de composition sont caractérisés par une exploitation méticuleuse de l’espace et du temps. Que ce soit dans «Dance», avec son interaction complexe entre danseurs et film, ou dans «Carnation», avec son utilisation ludique des éléments scéniques, Childs démontre son engagement envers une forme d’expression pure où le langage du corps est suffisant pour captiver et communiquer avec le public. Sa contribution à la danse contemporaine reste inestimable, influençant les générations futures par sa vision unique du potentiel chorégraphique.

Dossier - Démarche de création et processus de création de Yvonne Rainer

Yvonne Rainer est une figure emblématique de la danse postmoderne, réputée pour sa démarche de création révolutionnaire, ses principes de composition novateurs et ses procédés de composition chorégraphique uniques. Sa contribution artistique peut être analysée à travers son célèbre «No Manifesto» qui a redéfini les paramètres de la performance et de la chorégraphie dans les années 1960.

I. Processus de création


La démarche de création d’Yvonne Rainer se caractérise par un rejet des conventions théâtrales et une quête d’authenticité. Dans son oeuvre «Trio A» (1966), elle se concentre sur les mouvements simples et les tâches quotidiennes, éliminant toute forme de dramatisation ou de virtuosité technique. Ce morceau, partie de «The Mind Is a Muscle», incarne parfaitement cette approche : les danseurs exécutent une série continue de gestes sans musique, sans costumes extravagants et sans interaction avec le public, ce qui invite à une contemplation pure du mouvement.

II. Principes de composition


Les principes de composition de Rainer sont fortement influencés par son intérêt pour le minimalisme et l’art conceptuel. Elle utilise l’objetivité, l’impersonnalité et la répétition pour déconstruire les notions traditionnelles de spectacle. Dans «Trio A», la chorégraphie est délibérément anti-théâtrale, avec des mouvements qui semblent aléatoires et désordonnés, mais qui sont en réalité soigneusement structurés. Rainer s’éloigne du principe de l’interprète comme porteur d’émotions pour se concentrer sur l’interprète en tant qu’exécutant de tâches.

III. Procédés de composition chorégraphiques


Les procédés de composition chorégraphique d’Yvonne Rainer s’appuient sur l’improvisation, la répétition et l’utilisation d’objets du quotidien. Elle introduit des éléments de hasard et d’indétermination dans ses chorégraphies, ce qui conduit à une forme d’expression brute et non filtrée. Dans «Trio A», le processus est évident : chaque mouvement découle du précédent dans une fluidité qui semble improvisée, bien que chaque action soit rigoureusement définie


Analyse du «No Manifesto»


Le «No Manifesto» d’Yvonne Rainer, publié en 1965, est un texte emblématique qui exprime son rejet des conventions du spectacle et de la performance. Cet écrit peut être considéré comme une oeuvre en soi, reflétant les principes esthétiques et politiques de l’artiste.


«No to spectacle. No to virtuosity. No to transformations and magic and make-believe.» Ces premières lignes mettent en évidence l’opposition de Rainer à la théâtralité et à la virtuosité technique, privilégiant une approche plus démocratique et accessible de la danse.


«No to the glamour and transcendency of the star image.» Ici, Rainer rejette l’idée du danseur comme idole ou héros, préférant mettre en avant l’humanité commune et les capacités partagées.


«No to the heroic.» Cela renforce son engagement envers une représentation plus réaliste et terrestre du corps humain en mouvement, loin des stéréotypes héroïques traditionnels.


«No to anti-climax.» Ce point souligne son abandon des structures narratives conventionnelles au profit d’une expérience temporelle continue sans apogée dramatique.


«No to trash imagery.» Rainer s’oppose à l’utilisation d’images sensationnelles ou triviales pour attirer l’attention du spectateur, cherchant plutôt à engager le public sur un plan intellectuel et critique.


«No to involvement of performer or spectator.» Elle écarte toute tentative d’établir une connexion émotionnelle ou narrative entre le performeur et le spectateur, favorisant une observation objective.


«No to style.» Rainer refuse toute forme de style distinctif ou reconnaissable, elle vise une expression purement fonctionnelle du mouvement.


«No to camp.» Elle rejette l’exagération ironique ou théâtrale, souvent présente dans le camp, pour se concentrer sur la simplicité et l’honnêteté.


«No to seduction of spectator by the wiles of the performer.» Rainer élimine toute tentative de séduction du spectateur, évitant ainsi la manipulation émotionnelle.


«No to eccentricity.» Elle renonce à l’excentricité pour promouvoir une approche plus sobre et universelle de la performance.

«No to moving or being moved.» Finalement, elle refuse le mouvement gratuit ou sentimental pour mettre en avant une qualité austère et réfléchie du mouvement en danse.

En repositionnant ces éléments dans leur contexte d’époque, on comprend que Rainer réagissait contre les normes dominantes du spectacle vivant des années 60. Son manifeste était une réponse directe à la danse expressionniste et au ballet classique qui valorisaient la technique virtuose, le drame émotionnel et le divertissement. Elle cherchait à démocratiser la danse, à rendre le corps relatable plutôt que lointain et idéalisé. Son travail continue d’influencer les artistes contemporains qui cherchent à repousser les frontières entre le quotidien et l’art.

Activité 2 - Créer ses ressources documentaires
Rassembler ses ressources documentaires et apprendre à les mobiliser

ACTIVITES de recherche



1. Choisir son théme d’étude en fonction de sa sensibilité

2. Définir une problématique

3. Définir les artistes de référence pour votre chorégraphie

4. Rassembler ses ressources

5. Proposer et tester différentes partitions

Les démarches de création chorégraphiques peuvent s’inspirer d’une vaste gamme de ressources, chacune offrant des perspectives et des stimuli uniques pour le processus créatif. Voici une liste non exhaustive des différents types de ressources susceptibles d’inspirer les créateurs dans le domaine de la danse :

1. Arts Visuels

Peinture

Sculpture

Photographie

Cinéma

Installations artistiques


2. Littérature

Poésie

Romans

Nouvelles

Théâtre

Essais


3. Musique et Son

Musique classique, contemporaine, électronique, populaire

Opéra

Sons naturels et urbains

Créations sonores expérimentales

4. Philosophie et Concepts

Théories philosophiques

Concepts abstraits (temps, espace, existence)

Mouvements de pensée (existentialisme, phénoménologie, postmodernisme)


5. Sciences et Technologie

Avancées scientifiques

Innovations technologiques

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10. Cinéma et Médias Numériques

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11. Œuvres et artistes

Thème des œuvres

Processus de création des artistes

Activité de création de Scores (Scores)



A partir d’une ou deux ressources, organisez des Improvisations Guidées (Groupe classe) - Contraintes sur le mouvement, choix d’espaces, relations au temps, relations entres danseurs, consignes de créations...

Dossier - La démarche de création de Régine Chopinot autour de la pièce «Top»

« La danse a comme outil de prédilection ce que nous avons tous à notre disposition : un corps, fabuleux,

possiblement à l’écoute de soi, de l’autre, des autres et du monde … »

« top » est une onomatopée, une injonction, un signal de départ

« top » tinte hardiment à l’oreille

« top » est un tout petit mot constitué de 3 caractères

« top » signifie en haut, encore plus haut, une espèce de sommet

« top » est une flèche ; trait d’union entre nadir et zénith

« top » est l’ultime nom donné par Régine

Chopinot à une pièce qui n’a cessé de changer de nom et de format depuis le début de son existence, en mai 2019, dans le cadre de la Fabrique d’expériences, dispositif porté par Hortense Archambault, directrice de la MC93 - Maison de la culture de Seine St Denis à Bobigny.

En attendant que le travail la nomme définitivement la pièce s’est d’abord intitulée deuxzéro-deuxun puis deuxzérodeuxdeux puis 2 0 2 2 puis 2 0 2 … et finalement « top ». Avec le temps comme absolu compagnon de route et sous forme de laboratoires de recherche fondamentale et appliquée, c’est ainsi que crée Régine Chopinot en compagnie de ses proches artistiques. Avec des

ouvertures régulières au public pour partager l’avancement du travail sous forme d’étapes, toutes aussi importantes les unes que les autres, l’idée est de rencontrer des personnes sans que cela ne soit des auditions tout en continuant à travailler sur l’esprit et la résonance des lieux.

« top » est une sorte de matrice dansée, jouée, chorégraphiée, constituée d’une équipe mouvante avec des arrivées et des départs. « top » se souvient de tout, de chaque personne, de chaque lieu, de chaque improvisation. « top » est une sorte d’iceberg de la mémoire ; il est recommandé de ne pas se fier à la partie émergée.

« top »

Rythme est la clé

Le moment où le corps se met en mouvement

Bascule et bouscule

Se noue et se dénoue

En vibration

Musique

Vincent à la batterie

Nico aux guitares

Énergie

« top » est tout sauf mou

« top » dépote

Fait du bruit et n’a pas froid aux yeux

Naoko Prunelle Mellina

Tristan Deyvron Bekaye Julien

Nicolas et Sallahdyn

Marcher, marcher, marcher

Courir

Sauter, sauter

Tourner, tourner, tourner

Porter se faire porter

Toujours donner la main, toujours

Se laisser regarder

Écouter voir humer

Propos recueillis par Tony Abdo-Hanna, le 3 mai 2021

Vous avez un parcours considérable dans la danse contemporaine, qu’est-ce qui nourrit aujourd’hui

votre désir de création ?

Régine Chopinot : Je travaille dans l’action avant toute chose, vient ensuite l’analyse. Je constate un grand changement de comportement artistique en ce qui me concerne depuis la fin de mon séjour au Centre chorégraphique national de La Rochelle.

Cela a démarré avec Very Wetr ! en 2012, puis après avec Pacifikmeltingpot entre 2015 et 2018 : le temps est devenu une partie prioritaire de l’organisation, mais aussi de la création. Et avec la réduction des moyens financiers et la raréfaction des occasions de recherche, où je peux regrouper des personnes pour monter une pièce, sont apparues de nouvelles contraintes. La situation extérieure m’interpelle aussi. Enfin, comme vous le dites joliment, le fait que j’ai un parcours qui est désormais considérable, donc à considérer, me presse, vu que la fin se rapproche - de toutes façons elle se rapproche tout le temps, dès le premier jour ! Je suis donc amenée à me réunir, ce que je n’avais jamais entrepris jusque-là. J’avais exercé la dispersion d’une manière intuitive, il fallait que je m’éclate dans le bon sens du terme, c’est-à-dire que je me disperse pour me perdre. Maintenant je sais que je n’aurai pas quarante ans de nouveau à parcourir. Soudainement, la permanence commence à m’intéresser et, de fait, je dois être la première personne à considérer mon travail. Ce que je n’ai pas toujours fait, j’étais plutôt dans la déconsidération.


Vous voulez dire ne pas vous prendre au sérieux ?

R. C. : Pas tellement ne pas me prendre au sérieux mais plutôt effacer sans cesse. Ce qui a lieu est

nouveau pour moi. Avec A D-N, je me suis rendue compte que je recyclais des éléments de mon

parcours et que, tout à coup, je commençais moi-même à les identifier. Ce que j’avais toujours refusé de faire. Dans « top », je suis à la fois étonnée et tellement heureuse de voir de la permanence dans mon travail alors que je croyais que j’étais inconséquente, que je n’avais pas de poids. Dans cette pièce, je vois des éléments que j’ai toujours utilisés, par exemple, pour le début - ce sont des choses que je ne décide pas consciemment mais qui s’imposent à moi - tout à coup je leur ai dit : mettezvous en petit peuple ! Et ce petit peuple là, a une signature : ils se secouent, ils sont regroupés, ils ont besoin de se tenir au chaud. Ce petit peuple, très consciemment, a été nommé dans ma dernière pièce de Cornucopiae, où tous les gens étaient cachés, c’était vraiment la création d’un petit peuple. Il y a aussi se donner la main, c’est un signe que j’ai utilisé depuis Grand Écart, une de mes pièces des années 80. Et au lieu que cela m’angoisse de recycler, je me reconnais, je suis en train d’apprécier ce travail de mémoire, qui s’avère très fécond par ailleurs. Je suis en train, à mon grand étonnement, de me relire, de dégager une personnalité au travers d’une certaine récurrence d’actes chorégraphiques qui émergent, et que je suis contente de saluer, ils sont là depuis si longtemps et je les ai tellement ignorés !

Comment fonctionnez-vous avec les interprètes, les danseurs, les musiciens, est-ce que vous leur donnez des images, est-ce que vous procédez par improvisations ?

R. C. : Je travaille toujours de la même manière, ce qui diffère ce sont les personnes choisies. Tout ce que je fais depuis une dizaine d’années s’appuie sur une capacité à mettre en situation l’espace, le plateau, l’architecture, y compris les espaces intérieurs des personnes et leurs architectures propres. Ensuite, je tiens à la musique en live, cela doit faire plus de vingt ans que je n’utilise plus de bande enregistrée. En création, je fais appel à une multitude d’outils qui proviennent de mes quarante années d’expérience avec tous les chercheurs que je rencontre encore, des outils pour être présent et là. Parmi ces outils, il y a ceux qui proviennent du yoga, notamment un travail de conscientisation. C’estpar l’action que l’on avance, c’est le chemin qui m’intéresse. Je ne crois pas à une finalité, je cherche à les laisser toujours, à nous laisser toujours, en mobilisation, en écoute. Donc, effectivement, cela peut passer par des outils de l’imaginaire, par les mots. Concrètement, nous avons une grande pratique physique tous les matins. J’ai une très bonne connaissance de l’anatomie, de la physiologie. Cela induit un travail qui structure, qui s’expérimente. Par exemple, je peux déjà demander à une personne de marcher avec les pieds en parallèle. Plus personne ne marche en parallèle aujourd’hui ! C’est une attention. Ou je peux demander à une personne, parce qu’il me semble qu’elle n’utilise jamais son bassin, pendant un jour ou deux, de ne faire attention, de n’écouter, de n’organiser son mouvement, ses déplacements, son énergie que par rapport au bassin. Je travaille sur du concret et je suis d’une exigence maladive parce qu’ils ont tout de suite envie de lâcher l’outil pour gigoter !




L’outil basé sur l’architecture physique des interprètes s’applique-t-il aux musiciens ?

R. C. : Je travaille avec les musiciens comme je travaille avec les danseurs : l’horizontalité du regard. Qu’est-ce qu’un regard qui se pose sur l’horizon ? Pas au-dessus, parce que dès que l’on regarde audessus de l’horizon, derrière cela pince toutes les cervicales qui ne sont pas contentes parce qu’elles ont besoin d’espace. La colonne est derrière nous, toute notre structure est derrière nous et cette conscience oblige à effacer la face ! Alors que nous sommes dans une société qui revendique sans cesse la présentation, ce que l’on voit, ce qui est devant. Mais l’axe qui organise le fonctionnement du corps en mouvement est derrière nous. Je passe mon temps à revenir aux fondamentaux, y compris avec les musiciens. Par exemple, Vincent Kreyder, notre batteur sur « top », cela lui a révolutionné son jeu d’arrêter de regarder au-dessus ou tout à coup de baisser la tête vers sa batterie. Il a trouvé un autre espace d’expression musicale avec une multitude de chemins à expérimenter rien qu’en repositionnant son regard.

Est-ce qu’il y a toujours une préoccupation politique ou sociale à la base de votre travail ?

R. C. : Tout acte est politique. Au tout début, il y a quarante ans, je faisais l’idiote, j’esquivais la question. Aujourd’hui, le fait que je sois en situation de fin de partie m’interpelle, surtout par rapport aux jeunes qui sont en train de se construire, de s’inventer, de rêver. Ce qui me paraît important c’est que certains anciens continuent à « fumer », c’est-à-dire à transmettre. Je pense que dans « top », où il n’y a que des jeunes interprètes, je suis en train d’y participer. Il faut être attentif à nos actes parce

que quelque part c’est déjà trop tard. Je parle de la situation écologique, je parle de la connaissance, je parle de la beauté. Ce matin, je me suis réveillée avec ces deux mots : ajustement infini. Nous devons nous ajuster d’une manière infinie à l’impermanence, et c’est un exercice de haut vol. Cela implique qu’il faut arrêter de dire quelque chose et de faire l’inverse, oui les actes ont des conséquences. C’est extrêmement difficile ce travail que je mène, parce que sous des aspects de grande simplicité il y a une manière de se révéler à soi, mais aussi au monde dans lequel nous nous inscrivons. Avec l’idée de se responsabiliser.

Activité 3 - Temps de création
Définir ma démarche de création

Petit rappel sur l’épreuve pratique de spécialité:

Conditions:

Durée de la composition: 3 à 6 minutes.

Nombre de danseurs: 1 à 4.

Avec ou sans accompagnement sonore.

Vous pouvez être:

Soit chorégraphe et interprète d’une même pièce.

Soit chorégraphe d’une composition et interprète d’une autre.

Créer un nuage de mots, d’idées et d’images de votre chorégraphie:

Activité 4 - Préparer mon entretien oral
Structurer mon exposé

Voici une structure détaillée pour votre exposé de 10 minutes, avec une précision sur chacun des éléments à aborder

Compléter la fiche suivante afin de structurer votre exposé 



Introduction (1 minute)

• Présentation Personnelle : Débutez par une courte introduction de vous-même, incluant votre parcours en danse jusqu’à présent.

• Objectif de l’Exposé : Annoncez le thème choisi et l’objectif de votre exposé, qui est de démontrer comment vous avez intégré ce thème dans votre chorégraphie.


Choix du Thème (1 minute)

• Sélection du Thème : Expliquez pourquoi ce thème particulier vous a interpellé parmi les options proposées.

• Problématique : Présentez la question centrale ou la problématique que vous explorez à travers votre chorégraphie.


Choix des Artistes de Référence (1 minute)

• Identification des Artistes : Nommez les artistes ou les œuvres qui vous ont inspiré pour cette chorégraphie.

• Influence Artistique : Détaillez comment leur travail a influencé votre approche du thème et la création de votre pièce.


Concept et Titre de la Chorégraphie (1 minute)

• Explication du Concept : Décrivez le concept de votre chorégraphie, en soulignant comment il incarne le thème choisi.

• Raison du Titre : Expliquez le choix du titre de votre pièce, en mettant en lumière sa signification et sa relation avec le thème et le concept.


Éléments Techniques de la Composition (3 minutes)

• Support Sonore et Scénographie : Précisez le choix du support sonore et des éléments de scénographie, en expliquant leur rôle dans le renforcement du thème et du message de la chorégraphie.

• Démarche de Composition : Détaillez votre processus créatif, y compris comment vous avez abordé le traitement du temps, du poids, de l’espace, et du flux dans votre chorégraphie.

• Choix des Danseurs : Justifiez le nombre de danseurs impliqués et comment leur interaction et leur mouvement contribuent à l’expression du thème.


Processus Créatif (2 minutes)

• Création et Composition : Racontez le processus de création de la chorégraphie, en mettant en avant les choix artistiques et techniques majeurs.

• Défis et Solutions : Partagez certains des défis rencontrés pendant la création et comment vous les avez surmontés.

• Signification de la Pièce : Expliquez le message ou la réflexion que vous souhaitez transmettre à travers cette œuvre.


Conclusion (1 minute)

• Synthèse : Récapitulez brièvement les points principaux de votre exposé, en insistant sur la cohérence entre le thème, les choix artistiques et le résultat final.

• Message à Retenir : Exprimez ce que vous espérez que le public et le jury retiendront de votre chorégraphie.

• Ouverture aux Questions : Invitez le jury à poser des questions pour approfondir ou clarifier certains aspects de votre présentation.


Conseils supplémentaires :

Assurez vous que chaque partie de votre exposé est clairement délimitée, ce qui facilitera le suivi pour le jury.

Utilisez des exemples concrets ou des anecdotes pour illustrer vos choix et vos processus créatifs.

Préparez vous à des questions potentielles sur chaque section de votre exposé pour montrer une compréhension profonde de votre travail.

Activité 5 - Présenter ma chorégraphie
Préparer mon entretien

Questionnaire support de l'entretien oral

 

Comment définissez-vous la danse ?
Connaissez-vous différents styles de danse ?Pouvez-vous illustrer ?
Connaissez-vous des termes techniques en danse ?
Lesquels ?Comment peut-on s’échauffer en danse ?
Quels sont les différents rôles en danse ?
Qu’est-ce qu’une composition ?
Qu’est-ce qu’une émotion ?
Comment peut on traduire une émotion par le mouvement? donnez des exemples
Qu’est-ce qu’une interprétation ?
Quelles sont les composantes du mouvement ?
Quels sont les procédés de composition ?
Quel est le rôle de la respiration ?
Quelle est l’importance de l’énergie dans une prestation ?
Quelle est l’importance et la signification du rapport au sol ?
Quelles sont les qualités que vous jugez importantes chez un danseur?
Peut-on mélanger différentes formes artistiques en spectacle vivant?
Donnez un exemple. Qu’est-ce que l’art ?
Qu’est-ce que l’esthétique ?
La part du beau en danse.
Voyez-vous des relations entre la danse et la philosophie ? Donnez des exemples

Questionnaire composition pratique


Quels sont les éléments prioritaires retenus chez ce chorégraphe ?

Donner un exemple dans son œuvre

Justifier de votre choix d'espace

Justifier vos choix de traitement du temps (support musical, musicalité...)

Justifier vos choix dans le traitement du flux

Justifier vos choix de formes corporelles : décrire une forme spécifique dans votre réponse

Justifier vos choix dans le traitement de l'état de corps
Donner un avis sur votre création

Activité 6 - Evaluation formative - Epreuve pratique
«Co-évaluation»

A partir de la grille d’évaluation des épreuves «pratique» du baccalauréat, analyser, noter et commenter les créations de vos camarades. 


Activité 7 - Evaluation formative - Exposé et entretien
«Co-évaluation»

A partir de la grille d’évaluation des épreuves «oral et entretien» du baccalauréat, analyser, noter et commenter les créations de vos camarades. 

Activité 8 - Ma note d’intention
Créer ma note d’Intention

Au centre de votre note d’Intention : votre problématique

Complétez le schéma suivant: 

Dossier - La note d’Intention 
Créer ma note d’Intention

Plongeons dans le monde captivant de la danse à travers une perspective artistique et communicationnelle : la note d’intention. Dans le domaine de la danse, la note d’intention est une composante essentielle pour donner vie à une chorégraphie, transmettre une vision artistique et susciter l’intérêt des publics cibles, des producteurs et des collaborateurs potentiels.

Au cours de cette activité, nous allons explorer en profondeur ce concept, de sa définition à son rôle fondamental dans la mise en valeur d’une production de danse. Nous allons étudier la manière dont la note d’intention peut être utilisée pour captiver les spectateurs, transmettre des émotions, et présenter les objectifs artistiques et techniques d’une performance chorégraphique.

Comment la note d’intention devient une pièce maîtresse pour faire rayonner une chorégraphie ?

Définition de la Note d’Intention :


La note d’intention est un document essentiel dans le domaine de la danse, décrivant la vision artistique, les thèmes, les émotions et les objectifs d’une chorégraphie. Elle est destinée à transmettre ces aspects à un public spécifique, des producteurs ou des collaborateurs potentiels.

La note d’intention du ballet «Le Lac des Cygnes» de Tchaikovsky explique comment la dualité du cygne blanc et du cygne noir est utilisée pour représenter l’opposition entre le bien et le mal, et comment cette lutte est chorégraphiée pour capturer l’essence tragique de l’histoire.

Objectifs de la Note d’Intention 


Transmettre une vision artistique claire et précise, susciter des émotions spécifiques chez le public, et présenter les objectifs techniques et artistiques du spectacle.

La note d’intention du ballet « Giselle » de Jean Coralli et Jules Perrot explique comment la chorégraphie, en utilisant des pas de deux élaborés, cherche à illustrer la fragilité de l’amour et la transition de la vie à la mort.

Importance de la Note d’Intention


Importance pour les Artistes :

Elle aide les danseurs, chorégraphes et autres artistes à comprendre et interpréter la vision artistique derrière chaque mouvement chorégraphique.

Dans la compagnie de danse contemporaine Rosas, la note d’intention pour la pièce « Rain » de Anne Teresa De Keersmaeker met l’accent sur la répétition constante des mouvements pour représenter la métaphore de la persévérance malgré l’adversité.

Importance pour les Producteurs et le Public 


Elle permet aux producteurs de saisir la direction artistique du spectacle et aide le public à comprendre l’intention derrière la performance.

La note d’intention du spectacle « Riverdance » explique comment la fusion de la danse traditionnelle irlandaise avec des éléments de danse moderne vise à célébrer la culture irlandaise et à captiver un large public, même au-delà des frontières culturelles.

Vision Artistique


Comment exprimer et transmettre la vision créative derrière une chorégraphie ?

La vision artistique d’une chorégraphie est la clé pour définir la direction et l’essence de la performance. Dans la note d’intention de «Pixel», Merzouki met l’accent sur la création d’un univers visuel où les danseurs interagissent avec des projections numériques. La vision artistique est centrée sur l’idée d’intégrer des éléments technologiques pour transcender les frontières entre la danse contemporaine et les nouvelles technologies. L’objectif est de créer une expérience immersive et futuriste, où les mouvements hip-hop traditionnels se combinent avec des effets visuels numériques pour captiver un public moderne et connecté.

Les chorégraphies de « Pixel » expriment cette vision à travers des séquences où les danseurs interagissent avec des formes et des animations projetées, créant un mariage entre la physicalité du mouvement corporel et les éléments visuels générés par ordinateur. Cette union entre la danse contemporaine et la technologie offre une nouvelle perspective artistique, où les danseurs explorent de nouveaux horizons esthétiques tout en conservant l’authenticité des mouvements hip-hop.

La note d’intention de «Pixel» illustre ainsi comment la vision artistique de Merzouki s’exprime à travers une fusion créative, alliant le mouvement corporel à l’innovation technologique pour offrir une expérience visuelle novatrice et immersive au public contemporain.

Lien entre les thèmes, les émotions et la chorégraphie :


La note d’intention doit expliquer comment les thèmes et les émotions sont intégrés dans la chorégraphie. Par exemple, dans la pièce contemporaine « D-Man in the Waters » de Bill T. Jones, la note d’intention souligne comment les mouvements énergiques et fluides représentent la lutte contre l’adversité et l’espoir, reflétant ainsi la résilience de l’esprit humain à travers la danse.

Utilisation du langage, des métaphores et des concepts visuels :


La note d’intention utilise un langage évocateur pour peindre un tableau vivant de la performance. Par exemple, la compagnie de danse «Ailey II» décrit la chorégraphie « Revelations » en utilisant des métaphores qui capturent l’essence émotionnelle de la pièce. Les mouvements de danse sont comparés à des poèmes visuels qui racontent l’histoire de l’espoir et de la foi à travers des images vibrantes et puissantes.

Dossier - Exemple concret : Vertikal de Merzouki 

" Donner forme à ce qui par définition n’en a pas.

Sculpter à travers le vent où l’ineffable ne peut se conter.

Transformer l’impalpable en une matière concrète à travers la danse.

Faire de l’air une substance que l’on peut dompter.

Porter sur scène un élément naturel et lui donner vie.

Mouvement à l’état pur, le vent n’existe que dans le déplacement.

Une nouvelle approche du plateau pour des danseurs de haut niveau. "

« Le plus beau voyage est celui qu’on n’a pas encore fait’ disait un célèbre navigateur. C’est parce qu’il reste toujours un archipel de possibles à explorer, un ailleurs inconnu où s’émerveiller, que je poursuis cette quête qui me pousse à naviguer de territoires en territoires.

Ici, ce territoire est celui de la Vendée, point de départ d’expéditions mythiques, et plus largement tourné vers un océan d’imaginaires autour de l’apprivoisement de vents et marées.

Artistes ou explorateurs, nous sommes à la recherche d’espaces de liberté avec pour tout bagage nos rêves et notre détermination. L’envie de se lancer dans une aventure singulière et de partager une expérience hors du commun avec le plus grand nombre. Artistes ou funambules des mers, cette ambition nous rapproche.

Entouré de mes fidèles collaborateurs à la musique, la lumière, la scénographie et les costumes, j’ai choisi comme cap pour cette nouvelle création le défi humain face aux forces de la nature, ce qui constitue l’essence même de la vie en mer : un corps à corps avec le vent.

Mourad Merzouki

Organisation de la Note d’Intention pour « Zéphir » de Mourad Merzouki


Structuration : introduction, développement, conclusion 


L’introduction de la note d’intention pour « Zéphir » de Mourad Merzouki débute par une évocation poétique du territoire de la Vendée et de son lien avec l’océan. Cette introduction plonge immédiatement le lecteur dans l’atmosphère et les thématiques explorées dans la chorégraphie à venir.


Le développement de la note d’intention détaille l’idée de quête, d’aventure et d’exploration. Elle expose la volonté de saisir l’essence des forces de la nature, en particulier du vent, et de les traduire en mouvements de danse. Il est mentionné comment l’équipe de création se réunit pour donner vie à cette vision singulière et ambitieuse.

La conclusion de la note d’intention récapitule les objectifs artistiques de la chorégraphie « Zéphir ». Elle met l’accent sur la transformation de l’impalpable en une expression concrète par la danse, tout en soulignant la nouvelle approche du plateau pour les danseurs, illustrant ainsi le défi et l’innovation attendus.

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