THEORIE " Comment les chorégraphes du 20 -ème siècle se sont appropriés les œuvres "

THEORIE - Chapitre 1

Comment le contexte de société influence le choix du chorégraphe dans la manière de s’emparer de l’œuvre ?

Sujet 1: Comment les chorégraphes du 20 -ème siècle se sont emparés des pièces du répertoire pour proposer de nouvelles œuvres ?

Sujet 2: L’art chorégraphique ne cesse de se renouveler, tout en prenant appui sur le passé.

Le projet de classe

Thème à l'étude

« La danse, une interrogation portée sur le monde »

AFL

-  S’engager corporellement et publiquement en explorant la relation à soi, la relation à l’autre, la relation à l’environnement ; 

-  Conduire un travail chorégraphique singulier, personnel selon une pratique de recherche ; 

-  Mener une analyse sur le mouvement, l’œuvre, l’artiste, la danse, en les situant dans leurs divers contextes 

-  Rendre compte de ses acquis et de ses potentialités, et être en capacité de valoriser ses atouts.

-  Rendre compte de ses acquis et de ses potentialités, et être en capacité de valoriser ses atouts.


Finalités

-  Aborder la danse par une approche à la fois sensible et scientifique qui prend en compte la diversité de ses esthétiques et de ses pratiques ; 

-   Acquérir des outils et des méthodes permettant de porter un regard éclairé sur la danse et de développer une pensée critique ; 

-  Elaborer son projet d’orientation en construisant, par les expériences vécues en danse, un itinéraire de formation singulier. 


Séquences d’enseignement

Théorie: 

Sujet 1: "Comment les chorégraphes du 20éme siècle se sont appropriés les œuvres"

Sujet 2: "L’art chorégraphique ne cesse de se renouveler, tout en prenant appui sur le passé".


Pratique: « Autoportrait»

Grand oral: «Transmettre ma spécialité»


Intervenants artistes :

- Dominique Larin sur les fondamentaux du mouvement (*1)

- Eric Oberdorff sur les principes de la contact’improvisation(*1)


Compétences à acquérir


Créer

- S’engager dans une démarche personnelle, singulière, réfléchie et critique pour mener à terme un projet chorégraphique.

- Conduire un travail de recherche sur le corps (conscience du corps, qualités et paramètres du mouvement, techniques et codes gestuels, improvisation, corps producteur de sens, etc.).


Analyser

- Lire une œuvre chorégraphique (lecture sensible, lecture référencée) et la problématiser en mobilisant différentes connaissances et compétences (en danse, dans d’autres champs disciplinaires, dans d’autres arts)..

- Expliquer son expérience dansée et la problématiser

- Mener une recherche documentaire variée sur une question chorégraphique choisie.


Restituer 

- Présenter et interpréter une composition chorégraphique en affirmant des partis pris en matière d’écriture, de dramaturgie et de scénographie. 

- Discuter, débattre de la réception d’une œuvre, à l’écrit et à l’oral

- Rendre compte publiquement, selon différentes formes (installation, poster, conférence dansée, témoignage, montage documentaire…), de son parcours, de sa connaissance des métiers, des filières de formation, et des choix personnels opérés.


Fiches à télécharger



Evaluation écrits - Spécialité danse

Séquence d'apprentissage 1

Analyse du sujet

Définition :

Proposer de nouvelles œuvres nécessite de revisiter ces œuvres

Transposition : Reproduction d’une situation ou d’une condition dans un autre contexte


Relecture : dans le champ artistique c’est une approche de proximité avec la forme initiale il s’agit de reconnaître l’essence de l’œuvre et ses fondements



Reprise : c’est un morceau existant et qu’un autre interprète que son créateur au sens interprète original rejoue, ce terme induit l’idée de permanence de renouvellement, de continuité ou de rupture par rapport à l’essence même de l’œuvre


Détournement : la pratique du détournement engendre diversion, dérivation, décalage… par rapport à l’œuvre originale pour tendre vers une nouvelle œuvre, exemple garder le même vocabulaire en changeant l’intention. Un détournement affirme un parti prix : artistique, poétique, politique, humoristique, ironique, esthétique, conceptuel.

Questionnement :

De quelle manière le chorégraphe s’empare t’il de l’œuvre ?

Problématique :

L’auteur crée une nouvelle version d’une œuvre préexistante dont il s’inspire, comment ?

Il peut intervenir par choix personnel, par rapport à la quasi-totalité des dimensions de l’œuvre

Plan

1. Nous verrons comment les chorégraphes interviennent sur l’écriture chorégraphique pour transformer l’œuvre en lien avec les codes esthétiques d’une époque


2. Nous verrons comment les chorégraphes interviennent sur la thématique et le sens de leur pièce pour transformer l’œuvre initiale



3. Nous verrons que les chorégraphes interviennent sur la scénographie pour transformer l’œuvre initiale

ACTIVITES 1 pour construire le sujet: WorLd Café



Comment et pourquoi les chorégraphes du 20 éme siècle ont revisité le sacre du printemps ? A partir des grilles d'analyses et de l'article "le défi du sacre" du Julie Perrin vous répondrez à cette questionnement notamment en analysant les différents axes de relecture possibles 

 


Comment et pourquoi les chorégraphes du 20éme siècle ont revisité le sacre du printemps ? A partir des grilles d’analyses et de l’article «Le défi du sacre» du Julie Perrin vous répondrez à ce questionnement notamment en analysant les différents axes de relecture possibles 


1. Comparez ces trois images et notez les points de convergence et de différence.

La sacre du printemps, Nijinski, 1913

Le sacre du printemps, Béjart, 1959

Le sacre du printemps, PIna Bausch, 1975

Le sacre du printemps de Nijinski Le sacre du printemps de Béjart Le sacre du printemps de Pina
Contexte de la pièce chorégraphique
Le traitement du thème
Le traitement des composantes du mouvement
Le traitement de la scénographie
Ressources pédagogiques
Les œuvres chorégraphiques

Activité 2

2. A partir de l’article de Julie Perrin,  trouvez des arguments autour des trois relectures du sacre du printemps étudiées.


Table 1/partie 1: Les chorégraphes transforment l'œuvre initiale en s’appropriant l’écriture chorégraphique


Table2/partie 2: Les chorégraphes transforment l'œuvre initiale en s’appropriant le thème


Table 3/partie 3:  Les chorégraphes transforment l'œuvre initiale en s’appropriant la scénographie


Article de Julie Perrin

Séquence d'apprentissage 2

Activité 1


Comment et pourquoi les chorégraphes du 20éme siècle ont revisité le lac des cygnes ? A partir des grilles d’analyses et de votre analyse personnelle vous répondrez à ce questionnement notamment en analysant les différents axes de relecture possibles 


1. Comparez ces trois images et notez les points de convergence et de différence.


3 groupes de travail: 3 roulements + 1 restitution

1 mémoire:

1 maître du temps:

Sortir les arguments des trois parties à partir des documents proposés

Table 1/ œuvre 1: le lac de Mats Ek

Table 2/ œuvre 2: le lac de Matthew Bourne

Table 3/ œuvre 3: le lac de Masilo Dada


Le lac des cygnes, Mats Ek, Ballet Cullberg, 1987

Le lac des cygnes Matthew Bourne, 1995

Le lac des cygnes, Masilo Dada, 2012

Activité 2

2. Trouvez des arguments autour des trois relectures du lac des cygnes étudiées en analysant les vidéos suivantes.


Table 1/partie 1: Les chorégraphes transforme l'œuvre initiale en s’appropriant l’écriture chorégraphique


Table2/partie 2: Les chorégraphes transforme l'œuvre initiale en s’appropriant le thème


Table 3/partie 3:  Les chorégraphes transforme l'œuvre initiale en s’appropriant la scénographie


Le lac des cygnes de Petipa

Le lac des cygnes de Mats Ek

Le lac des cygnes de Masilo Dada

Le lac des cygnes de Matthew Bourne

Méthodologie de la dissertation

Sujet posé :

Comment les chorégraphes du 20 -ème siècle se sont emparés des pièces du répertoire pour proposer de nouvelles œuvres ?

 

      INTRODUCTION     

Accroche

Définition mot clef 1 + Questionnement

Définition mot clef 2 + Questionnement

Définition mot clef 3 + Questionnement

Questionnements + Problématique

Plan

 

      PARTIE 1     Ce que je vais démontrer dans cette partie

Argument 1 (œuvre au programme)

Argument 2 (œuvre hors programme)

Argument 3 (pratique)

Transition

      PARTIE 2   Ce que je vais démontrer dans cette partie

Argument 1 (œuvre au programme)

Argument 2 (œuvre hors programme)

Argument 3 (pratique)

Transition

      PARTIE 3   Ce que je vais démontrer dans cette partie

Argument 1 (œuvre au programme)

Argument 2 (œuvre hors programme)

Argument 3 (pratique)


CONCLUSION     

Nous avons vu que :

Dissertation de Prune PDF
Séquence d'apprentissage 3

L’art chorégraphique ne cesse de se renouveler, tout en prenant appui sur le passé.

Vous commenterez cette affirmation en vous appuyant sur vos connaissances et vos expériences

Définition :

L’art chorégraphique

Acte d’invention. L’art chorégraphique renvoie à la notion de création, à l’œuvre, au parti pris, aux choix d’écriture, à l’agencement du langage dansé (vocabulaire, technique, espace, temps…) et des agréments qui l’accompagne (univers sonore, décors, costumes…). Les partis pris des artistes confrontés à la production d’une œuvre sont à l’interface des contraintes sociales, culturelles, politiques et techniques portées par leur contexte sociétal. Processus qui aboutit à une production nouvelle. Il s’agit de l’art de composer à l’aide d’un vocabulaire gestuel, d’un travail de corps spécifique et donc d’être aussi dans des procédés de composition spécifiques au regard du propos abordé.

Ne cesse de se renouveler

Transformation progressive des intentions et des choix d’écritures chorégraphiques (argument, moyens, corps…). Manière dont les opinions, les façons de voir la réalité, changent par rapport à des habitudes, des coutumes, des conventions. Regarder le passé pour expliquer le présent dans ses fondements. Permanence de l’évolution des différentes formes chorégraphiques. Donner une forme nouvelle ou/et faire renaitre. Entre convention et avant-gardisme. Sens 1 : remplacer / sens 2 : refaire / sens 3 : rajeunir / sens 4 : innover, créer de la nouveauté.

Tout en prenant appui sur le passé

Le passé est un acquis sur lequel repose des fondements, des incontournables, des traditions. Il s’agit alors de considérer l’art comme une éternelle source d’invention et de remise en question des codes et conventions en un temps donné pour dépasser, progresser, transgresser et inventer de nouvelles manières de faire. « Prendre appui » : ne pas ignorer l’existant. Idée que la création doit inspirer, peut influencer, peut orienter, voire guider la créativité, mais non la figer dans le temps. C’est avoir conscience de ce qui a été fait, inventé et s’y référer pour créer de la nouveauté. Inscrire une œuvre à partir de l’héritage passé. En danse la notion de chef d’œuvre par exemple pourra être dépassée par ses réécritures, réinterprétations, dépassements…

Questionnement :

- La création chorégraphique a-t-elle vraiment évolué et dans quelle mesure ?

- Influence de la création chorégraphique passée sur celle à venir ?

- Evolution du rôle et la place de l’interprète dans la création ?

- Comment le mouvement dansé a-t-il évolué ? Les conceptions du mouvement dansé peuvent- elles influencer l’écriture chorégraphique ? - Qu’est-ce qui a changé fondamentalement depuis le XXème ? Quelles règles ont été transgressées ? Quelles limites ont été abolies ?

- Quelles conséquences sur le travail du corps ? Sur la création ? Sur l’écriture chorégraphique ?

- Pourquoi les chorégraphes se confrontent-ils aux œuvres du passé ?

- Est-ce possible de faire table rase du passé ?

- En quoi les œuvres chorégraphiques du passé sont-elles un point d’appui pour la création ?

- Donnent-elles davantage de force au propos du chorégraphe ?

- Quelles différences s’inscrivent dans les nouvelles formes d’écritures ? - Comment les nouvelles technologies permettent-elles de faire avancer l’écriture chorégraphique ?

Plan

1. Nous verrons comment les chorégraphes interviennent sur le renouvellement des conceptions du corps


2. Nous verrons comment les chorégraphes interviennent sur le renouvellement des modes d’écritures


3. Nous verrons que les chorégraphes interviennent sur le mouvement dansé et le cadre scénique : le passé, source de nouveaux ancrages scénographiques

Activité 1



Partie 1. Nous verrons comment les chorégraphes interviennent sur le renouvellement des conceptions du corps.


1. Comparez ces quatre images et notez les points de convergence et de différence.


2. Transposez les connaissances afférentes à d'autres oeuvres chorégraphiques déjà étudiées.


3. Rédigez la première partie


3 groupes de travail: 3 roulements + 1 restitution

1 mémoire:

1 maître du temps:

Sortir les arguments des trois parties à partir des documents proposés

Table 1/ œuvre 1: le corps libre d'Isadora Duncan

Table 2/ œuvre 2: le corps matière d'Odile Duboc

Table 3/ œuvre 3: le corps métissé de Dada Masilo


Giselle - 1841

Isadora Duncan - 1900

Dada Masilo - Swan Lake 2012

Odile Duboc - Projet de la matière 1993

Connaissances afférentes

Le corps libre, en réaction au corps contraint académique. 


De nouveaux concepts vont apparaître, donnant au corps un autre statut. Le traitement du corps révèle l’univers du chorégraphe et sa manière de concevoir sa danse. Exemple : Début du XXème siècle : rupture avec les codes de la danse académique. Le « corps libre » d’Isadora Duncan : elle réagit à la contrainte imposée au corps par le tutu ou par les pointes. Elle danse nus pieds, voire radicalement nue, et à l'extérieur, vêtue d'écharpes clinquantes et de fausses tuniques grecques. Elle est également l'une des premières à s'affranchir de la musique et à trouver sa musicalité interne. Elle est particulièrement inspirée par la mythologie grecque. Elle rejette les pas de ballet traditionnel pour mettre en valeur l'improvisation, l'émotion et la forme humaine. Isadora Duncan pense que le ballet classique, avec ses règles strictes et ses codifications, est « laid et contre nature ». Le corps se « dilue » dans un espace ouvert et multidirectionnel ; la proposition chorégraphique est détachée de conventions sclérosantes. 

Le corps matière, en rupture avec le « corps formel » dit « esthétique ».


Renvoie à la mécanique, au sensoriel, au relationnel ou au symbolique. Ces formules (états de corps, de danse, d’urgence…) renvoient à une qualité de danse particulière. Sous le terme « d’état de corps » : l’ensemble des tensions et des intentions qui s’animent intérieurement et vibrent extérieurement. Une danse fondée sur le ressenti rompant avec l’académisme. Exemples : → La danse d’Odile Duboc : c’est l’organicité du mouvement qui est recherchée et à travers elle, sa relation aux éléments. Exemple : Projet de la matière, 1992, les accessoires 4 23-ADANME1 C utilisés sont au service d’une perception et sensation du mouvement à éprouver et à restituer (Matelas d’eau, coussin d’air, tôle ondulée…). → Waterproof, 1986, Daniel Larrieu : intervention sur l’élément, le corps, le lieu, les rapports humains, Waterproof est une pièce aux sonorités de combat avec l’élément liquide, une manière de respirer, de prendre de l’air, de conduire le mouvement. Le plateau est le bassin lui-même. → Le Sacre du printemps, 1975, de Pina Bausch : plateau scénique délimité par la terre déversée au sol. Exerce une influence directe sur les mouvements : donne une pesanteur terrestre, enregistre les traces du rituel brutal du sacrifice. Les sensations du mouvement relié au propos chorégraphique. Le corps matière renvoie aussi à une physicalité : → Le courant belge : le corps est porteur d’un espace « d’urgence ». D’un corps quotidien à un corps faisant plus référence au chaos. L’espace corps est renvoyé à sa nature et à sa capacité à réagir. Pousse le corps dans ses extrêmes : nudité, sexe, sauvagerie de l’humain, l’ordre, le chaos… Exemples : Jan Fabre, Platel, VandeKeybus

Le corps métissé ou hybride, en empruntant des éléments du passé.


 La danse comme acte de création, d’interprétation et de communication existe au regard d’un héritage historique qu’elle ne peut renier, tout en avançant grâce à des innovations et des propositions toujours singulières liées à des facteurs sans cesse eux-mêmes en transformation (technologies, lieux, contexte…). Le passé permet des emprunts articulés de nouvelles façons. L’évolution des techniques corporelles ouvre la voie à des perspectives d’écritures chorégraphiques différentes : Exemples : la danse Hip-hop, s’inscrit peu à peu dans des règles d’écriture contemporaine : métissage d’une danse d’origine urbaine aux codes d’écriture du plateau scénique. La danse africaine associée à la danse classique de Dada Masilo dans Swan Lake, en 2010 : un héritage assumé.

Activité 2


Partie 2. Nous verrons comment les chorégraphes interviennent sur le Le mouvement dansé comme source d’exploration : la recherche, et remise en cause des codes et des conventions sont à l'origine de ce renouveau dans l’écriture chorégraphique. 


1. Comparez les trois premières vidéos et démontrez comment Le mouvement dansé comme source d’exploration : la recherche, et remise en cause des codes et des conventions sont à l'origine de ce renouveau dans l’écriture chorégraphique.



2. Transposez les connaissances afférentes à d'autres œuvres chorégraphiques déjà étudiées.


3. Rédigez la deuxiéme partie


3 groupes de travail: 3 roulements + 1 restitution

1 mémoire:

1 maître du temps:



Sortir les arguments des trois parties à partir des documents proposés

Table 1/ œuvre 1: Man walking down the side of the building Trisha Bown

Table 2/ œuvre 2: Pixel Merzouki

Table 3/ œuvre 3: Le sacre du printemps de Béjart


  1. Le mouvement dansé comme source d’exploration : la recherche, et remise en cause des codes et des conventions sont à l'origine de ce renouveau dans l’écriture chorégraphique.

Le danseur est au service de la création : il est force de proposition. Les codes de la danse classique sont décortiqués et ce ne sont pas de nouveaux codes qui renaissent mais bien plutôt un style, un langage propre à chaque danseur, à chaque chorégraphe.

Trisha Brown

Trisha Brown rejette les conventions scéniques et l'enjeu de la représentation. Elle prône alors un corps en mouvement lié à l’exploration et l’expérimentation du geste quotidien (Task) ou dansé (improvisation) sans recherche d’esthétique.

Désir d’explorer le corps dans son rapport à la gravité dans des situations nouvelles qui la pousseront à investir des lieux inhabituels.

Dans ses chorégraphies de Group accumulation, Trisha Brown explore le geste quotidien dans des contextes insolites : elle envoie ses danseurs dans les parcs, les fait dériver à la surface d’un lac ou les fait grimper le long des murs de la ville.

Man walking down the side of a building.1968 : Utilisation de cordages, harnais pour explorer des situations gravitaires inhabituelles. Stimuler le rapport à la gravité.

Anna Halprin

Anna Halprin : « combler le fossé entre l’art et la vie ». En développant son processus sur un plateau en plein air, elle supprime le cadre de la scène.

 L’art chorégraphique émerge ici de l’interaction avec le contexte naturel et les membres d’un groupe.

Steve Paxton

Steve Paxton : contact improvisation. Des espaces de corps confondus : les points de contacts physiques sont le point de départ d'une exploration à travers des mouvements improvisés. Ecoute et confiance entre les partenaires : les rencontres doivent se faire en toute fluidité, les danseurs doivent se rendre disponibles aux mouvements des autres, les partenaires doivent adapter leurs mouvements et déplacements mutuels. Les espaces intimes se confondent par le biais de centres de gravité qui s’unissent.

2. Le mouvement dansé et le cadre scénique : le passé, source de nouveaux ancrages scénographiques.

Conséquences sur l’écriture chorégraphique :

- Abstraction ;

- Utilisation de nouvelles technologies ;

- Ouverture vers un espace tridimensionnel ;

- Le corps et ses réalités physiques en jeu avec le monde virtuel.

Merce Cunningham

Biped,1999, M. Cunningham : les danseurs ont des capteurs d’écran placés sur le corps et dialoguent ainsi avec leur propre image. Décomposition du mouvement : les danseurs de « Biped » sont vêtus d’académiques bleu brillant, ce qui permet au spectateur de suivre très précisément leurs mouvements ondulants tandis qu’un écran placé sur l’avant-scène les reproduit. Le corps se détache des émotions.

Les chorégraphes s'emparent volontiers des innovations technologiques (vidéo, informatique, photo, capteurs de son et de mouvement, etc.) pour nourrir leur travail et développer de nouveaux processus d'écriture avant de les intégrer à leurs créations.

Merzouki

Pixel, 2014, M. Merzouki : vidéos et images interactives enlacent les danseurs dans un flux de mouvements. La multitude de points lumineux, projetés sur un voile transparent et sur le tapis de sol, inondent l'espace scénique. Les images enrobent les corps, les surprennent, anticipent et suivent leurs mouvements. La scène devient un terrain de jeu où dialoguent des êtres réels dans un espace d’illusions.

Yoann Bourgeois

Celui qui tombe, 2014, Y. Bourgeois : le plateau mouvant change la perception du poids du corps, son équilibre et met en jeu des tensions. Défie la gravité et joue avec les rapports de force.

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