PRATIQUE: Chapitre 1 "Mobiliser les fondamentaux du mouvement à partir d'une démarche de création"

Apprendre à mobiliser les fondamentaux du mouvement pour construire une démarche de création contemporaine


Enseigner la danse, lycée Guillaume Apollinaire, Spécialité danse, Sophie Martinez 

The choreographic game

Découvrir

  1. Qu'est ce qu'un jeu chorégraphique?
  2. Découvrir le jeu "inducteur" & "Matières"
  3. Créer autour du jeux des plasticiens
  4. Exemples et travaux d'élèves
  5. Créer son propre jeu


"Games" project at MAMAC in collaboration with Jc Bournine

  1. Qui est Jean Christophe?
  2. Les œuvres au MAMCAC / Nos règles du jeux
  3. Performance




Œuvre de référence Arthur Pérole - Rock'in chair

Biographie

Arthur PEROLE intègre en 2007 le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP). Il rencontre des grands noms de la danse comme Peter Goss, André Lafonta, Susan Alexander, Dominique Mercy, participe aux créations d'Edmond Russo/Shlomi Tuizer, de Cristiana Morganti et interprète pour le Junior Ballet du CNSMDP les Noces d’Angelin Preljocaj, Uprising de Hofesh Shechter. A l’issue de cette formation, Arthur poursuit son parcours d’interprète auprès de Tatiana Julien, Annabelle Pulcini, Christine Bastin, Radhouane El Meddeb. En 2013, il rejoint l'équipe de Joanne Leighton pour être interprète dans plusieurs pièces de répertoire : Les Modulables, Made in série et la création 9,000Pas. Après avoir créé des courtes pièces au sein des Ateliers Chorégraphique du Conservatoire de Paris Arthur Perole décide de fonder sa compagnie pour y développer ses projets chorégraphiques. La CieF voit le jour en 2010, basée dans un premier temps à Mouans-Sartoux, elle s’installe à partir de 2017 à Marseille.

principles of creation

Arthur Perole propose une danse contemporaine inclusive, parfois ludique, toujours dirigée vers le spectateur et la formation d’un regard autonome. Refusant le constat que la danse fait figure de lointain objet esthétique – tantôt intimidante ou inaccessible pour un public hors des circuits traditionnels –, il conçoit ses créations comme le laboratoire d’une pratique du regard. Regard du chorégraphe vers l’œuvre, tourné vers un héritage à décortiquer, disséquer pour mieux déconstruire (Stimmlos, 2014) ; Regard inspiré du créateur vers le danseur et regard inspirant de la muse (Scarlett, 2015) ; Regard participatif et performatif du public, pouvant influencer le déroulement de la pièce (Rock’n Chair, 2017). Il cherche ainsi à proposer une réflexion de proximité entre chorégraphe, danseur et questionnement du public. Il invite, inclut le spectateur dans le processus chorégraphique, lui offre les outils pour comprendre ce qui se déroule devant ses yeux, des clefs pour (ré)apprendre à regarder.
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Rock'n Chair


Et si la danse était un grand jeu de société, avec ses cartes à danser, actions ou joker, son tapis, ses règles et ses participants ? Expérimenté au fil d’ateliers animés en milieu scolaire, le dispositif conçu par Arthur Perole et la CieF met le jeune public au centre de la création chorégraphique.

Arthur Pérole a conçu la première ébauche de Rock’n Chair, afin d’éclairer la façon dont se construit un spectacle chorégraphique. Celui-ci s’élabore sous les yeux du public grâce à un jeu de cartes à danser, tirées au sort par les quatre interprètes dans une boîte sur la scène. La nature des mouvements, le tracé et le mode des déplacements, leur tempo et même le choix des costumes sont déterminés par les règles édictées par les cartes, de « traverser le plateau » à « rythme saccadé ».

 

À mesure que se déroulent les différentes manches du jeu, les combinaisons chorégraphiques deviennent plus élaborées et le public est invité à intervenir sur le choix des consignes données aux danseurs. Ainsi, chacun participe à la composition en train de naître, dans une ambiance festive et survoltée grâce à la bande son extraite de concerts des Doors. Basé sur un processus aléatoire, ce drôle de work in progress est une initiation à la chorégraphie « cartes sur table ». Isabelle Calabre

 

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Entretien avec Arthur Perole autour du projet Rock'n Chair.

Biographie

Arthur PEROLE intègre en 2007 le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP). Il rencontre des grands noms de la danse comme Peter Goss, André Lafonta, Susan Alexander, Dominique Mercy, participe aux créations d'Edmond Russo/Shlomi Tuizer, de Cristiana Morganti et interprète pour le Junior Ballet du CNSMDP les Noces d’Angelin Preljocaj, Uprising de Hofesh Shechter. A l’issue de cette formation, Arthur poursuit son parcours d’interprète auprès de Tatiana Julien, Annabelle Pulcini, Christine Bastin, Radhouane El Meddeb. En 2013, il rejoint l'équipe de Joanne Leighton pour être interprète dans plusieurs pièces de répertoire : Les Modulables, Made in série et la création 9,000Pas. Après avoir créé des courtes pièces au sein des Ateliers Chorégraphique du Conservatoire de Paris Arthur Perole décide de fonder sa compagnie pour y développer ses projets chorégraphiques. La CieF voit le jour en 2010, basée dans un premier temps à Mouans-Sartoux, elle s’installe à partir de 2017 à Marseille.

principles of creation

Arthur Perole propose une danse contemporaine inclusive, parfois ludique, toujours dirigée vers le spectateur et la formation d’un regard autonome. Refusant le constat que la danse fait figure de lointain objet esthétique – tantôt intimidante ou inaccessible pour un public hors des circuits traditionnels –, il conçoit ses créations comme le laboratoire d’une pratique du regard. Regard du chorégraphe vers l’œuvre, tourné vers un héritage à décortiquer, disséquer pour mieux déconstruire (Stimmlos, 2014) ; Regard inspiré du créateur vers le danseur et regard inspirant de la muse (Scarlett, 2015) ; Regard participatif et performatif du public, pouvant influencer le déroulement de la pièce (Rock’n Chair, 2017). Il cherche ainsi à proposer une réflexion de proximité entre chorégraphe, danseur et questionnement du public. Il invite, inclut le spectateur dans le processus chorégraphique, lui offre les outils pour comprendre ce qui se déroule devant ses yeux, des clefs pour (ré)apprendre à regarder.
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Rock'n Chair


Et si la danse était un grand jeu de société, avec ses cartes à danser, actions ou joker, son tapis, ses règles et ses participants ? Expérimenté au fil d’ateliers animés en milieu scolaire, le dispositif conçu par Arthur Perole et la CieF met le jeune public au centre de la création chorégraphique.

Arthur Pérole a conçu la première ébauche de Rock’n Chair, afin d’éclairer la façon dont se construit un spectacle chorégraphique. Celui-ci s’élabore sous les yeux du public grâce à un jeu de cartes à danser, tirées au sort par les quatre interprètes dans une boîte sur la scène. La nature des mouvements, le tracé et le mode des déplacements, leur tempo et même le choix des costumes sont déterminés par les règles édictées par les cartes, de « traverser le plateau » à « rythme saccadé ».

 

À mesure que se déroulent les différentes manches du jeu, les combinaisons chorégraphiques deviennent plus élaborées et le public est invité à intervenir sur le choix des consignes données aux danseurs. Ainsi, chacun participe à la composition en train de naître, dans une ambiance festive et survoltée grâce à la bande son extraite de concerts des Doors. Basé sur un processus aléatoire, ce drôle de work in progress est une initiation à la chorégraphie « cartes sur table ». Isabelle Calabre

 

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Entretien avec Arthur Perole autour du projet Rock'n Chair.



Discover the "inductor" & "Materials" game

INDUCTEUR


Rules of the game:

4 espaces et un couloir central

- bleu: inducteur tête

- Vert: inducteur jambes

- Jaune: inducteur "toue le corps"

- Rouge : inducteur bras


Couloir de déplacement : Raisonnance


Matieres / Flux


Rules of the game:

4 espaces définis en 4 cercles concentriques

- bleu:dans l'eau

- Green: in the air

- Jaune: dans la terre

- Rouge : au feu


Movement area: walk, sit, wait, run, oppose


Exemples:
Travaux à réaliser:

Réaliser une présentation visuelle (format libre) et orale (5 minutes) présentant:


- Votre thème

- Vos recherches documentaires

- Les supports de création

- Sources of choreographic inspiration

- Vos choix de gestuelles

- Vos choix d'espaces

- Your choices in the processing of time

- Vos choix dans le traitement du flux


Collective project "Games at MAMAC" with the collaboration of JC Bournine

Projet « Jeux chorégraphiques au MAMAC » avec la collaboration de Jean Christoph Bournine


"Créer sa propre démarche de création à partir d’œuvres de références"


Le projet consiste en 4 séances de travail pratique autour du protocole « Jeux chorégraphique » en collaboration avec JC Bournine, une visite au MAMAC pour comprendre et connaître les artistes plasticiens et en dégager des règles du jeux chorégraphiques autour des artistes suivant : Spoerri et Rauschenberg.


Une restitution au MAMAC sera organisée courant du mois de novembre.


Compétences poursuivies :


Créer

Mobiliser le corps en danse selon différents registres expressifs ou esthétiques.

Revisiting in action the artistic approaches identified in the works studied.

Créer un objet chorégraphique en mettant en jeu un ou des processus de composition.


Analyser

Revisiter en actes des démarches artistiques identifiées dans les œuvres étudiées. 

Décrire et analyser les images du corps dansant à partir de différents supports d’observation.

Rendre compte de sa propre expérience dansée, à l’écrit et à l’oral.


Restituer

Présenter et interpréter une composition chorégraphique.

Lien vers le projet
 JC Bournine

Contrebasse, objet mutant. Après de multiples collaborations aux frontières hybrides entre les musiques improvisées et la musique électronique (Magic Malik, Bumcello ou encore UHT°), le contrebassiste Jean-Christophe Bournine revêt son costume de Merakhaazan pour un Récital électronique à la contrebasse seule.
Elle est peut-être soliste, cette contrebasse à cinq cordes, mais elle sait se multiplier ; via un jeu de samplers, de pédales et de saturations, elle prend toutes les dimensions. Elle se joue (...)

Pour approfondir
Les œuvres au MAMAC

Rauschenberg

Robert Milton Ernest Rauschenberg, born October 22, 1925 in Port Arthur, Texas, and died May 12, 2008 in Captiva, Florida, was an American visual artist.

Il appartient au mouvement Neo-Dada et il est l'un des précurseurs du pop art ; ses réalisations vont de la peinture à la gravure, en passant par la photographie, la chorégraphie et la musique.

Rauschenberg et l'Art Plastique

Rauschenberg's approach is sometimes referred to as "Neo-Dada", a label he shares with the painter Jasper Johns. Rauschenberg said he wanted to work "in the gap between art and life". It questions the difference between art objects and objects of everyday life, in line with the dada artist Marcel Duchamp and his work, "Fontaine".

À partir de 1962, les peintures de Rauschenberg commencent à intégrer non plus seulement des objets trouvés, mais aussi des images - transférant des photographies sur des toiles au moyen de la sérigraphie. Ce procédé permet à Rauschenberg d'interroger le principe de la reproductibilité de l'œuvre et de ses conséquences. En ce sens, son travail est contemporain de celui d'Andy Warhol ; Rauschenberg et Johns étant tous deux fréquemment cités comme d'importants précurseurs du Pop Art.

In 1951 Rauschenberg created his "White Paintings", in the tradition of monochrome paintings, the aim of which was to reduce painting to its essential nature and thus bring about the possibility of a pure experience. The "White Paintings" were exhibited at Eleanor Ward's Stable Gallery in New York in October 1953. At first glance, they appear to be reduced to white, blank canvases." Rather than thinking of them as destructive reductions, he would be more judicious to consider them, like John Cage, as hypersensitive screens - which Cage defined as "airports of lights, shadows and particles".In front of these works, each modulation of the light, of the atmosphere is inscribed on their surface. Rauschenberg himself said that they were affected by ambient conditions, "in such a way that you could tell how many people were in the room. The "Black Paintings" date from 1951. Like the "White Paintings", they were executed in many copies and in one color. But here Rauschenberg incorporates pieces of newspaper in such a way that it is visible in some places while in others it is totally r covered in paint. Between 1953-1954 Rauschenberg worked on a new series of monochromes, the "Red Paintings". This series is composed of different red paints and combines materials such as wood, nails, newspaper etc. on the canvas. thus creating a complex paint surface that reveals the harbingers of the famous "Combine" (Association) series.

For further


« C'est la danse qui rend claire la conscience du moment présent, partagé à la fois par le danseur et le spectateur. Le corps est l'événement et cet événement n'existe qu'une fois (...). Il est frustrant que l'art du peintre ou du sculpteur ne puisse jamais approcher ce présent toujours changeant, ne dise jamais rien de cette vie du corps indépendant de l'art... »


Dance is omnipresent in Rauschenberg's career

Ainsi, parallèlement à sa carrière d'artiste plasticien, son intérêt pour la danse novatrice de son ami Cunningham ne cesse de grandir. Il collabore avec la Merce Cunningham Company dès 1954, en créant le décor pour le ballet Minutiae. Le principe de leur collaboration est l'autonomie de chaque art: comme Cage compose la musique sans avoir vu la danse de Cunningham, et réciproquement, Rauschenberg compose le décor à partir d'une instruction succincte donnée par Cunningham. Cela laisse donc à Rauschenberg une immense liberté créatrice. Durant dix ans, jusqu'en 1964, il collabore avec la compagnie en tant que directeur artistique, créant costumes et décors, se chargeant des éclairages et de la régie spectacle12. Il accompagne la compagnie dans ses tournées sur le sol américain et dans le monde en 1964. Il a notamment collaboré à des ballets majeurs de Cunningham, tels que Summerspace (1958), Antic Meet (1958) ou encore Winterbranch (1964). Rauschenberg dira d'ailleurs que collaborer avec Cunningham lui a offert "la liberté de tout tenter13".

Rauschenberg a aussi travaillé pour Paul Taylor, ancien danseur de Merce Cunningham ayant monté sa propre compagnie. Il a dessiné les costumes de plusieurs ballets dont Three Epitaphs (1956).

Mais l'artiste a aussi participé à un mouvement chorégraphique d'avant-garde extrêmement radical et subversif, aux côtés de danseurs et d'artistes plus jeunes que lui: le Judson Dance Theater. Dans le cadre de ce collectif, il a apporté son aide pour créer les éclairages des spectacles et il a souvent pris en charge la régie. Puis, il se lance lui-même dans la chorégraphie avec la pièce Pelican en 1963, dans le cadre d'un spectacle du Judson Dance Theater à Washington, organisé sur une piste de patins à roulettes. Deux danseurs (dont Rauschenberg lui-même), réalisent une chorégraphie sur patins à roulettes avec une ballerine, dansée par Carolyn Brown, la danseuse fétiche de Cunningham.

Later, he worked with Trisha Brown, a former member of the Judson Dance Theater, notably designing the costumes and sets for Glacial Decoy (1979) and Set and Reset (1983).

Rauschenberg a collaboré à nouveau avec Cunningham pour les ballets Interscape (2000), XOVER (2007).

The White Paintings began their most important initial phase of radical experimentation at Black Mountain College in North Carolina (1948), where Joseph Albers, the Bauhaus professor, embodied order and considered the elements of the art of a way that strongly opposed Rauschenberg's emerging aesthetic. There, for the first time, he came into direct contact with the fertile ideas of musician John Cage and choreographer Merce Cunningham. Rauschenberg took part in the historical performance (Untitled event, 1952), defined as a “concerted action”, in which Cage, Cunningham, the pianist David Tudor and the poet Charles Olson collaborated. It was their contribution to this event that was a first attempt to create a theatrical synthesis of all the arts and the prototype for all the happenings developed later (1959) by Allan Kaprow, Claes Oldenburg, Jim Dine and others at New York. Minutiae was created by Rauschenberg for the set of the Merce Cunningham Dance Company play of the same name.

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La Judson Church

La Judson Memorial Church est une église de New York et un centre important de promotion artistique depuis les années 1950. Fondée en 1890 par le pasteur Edward Judson sur la partie sud du Washington Square Park à proximité de la New York University dans le quartier de Greenwich Village à Manhattan, cette église progressiste est affiliée au mouvement baptiste et à l'Église unie du Christ.Cette église progressiste est consacrée à l'aide sociale, parfois impopulaire, pour les personnes défavorisées de New York. Elle fut notamment l'une des premières à New York à venir en aide aux drogués dans les années 1950, aux femmes qui souhaitaient avorter dans les années 1960, aux adolescents fugueurs et aux prostitués en difficulté dans les années 1970, et aux malades du sida dans les années 1980.

Au début des années 1950, sous l'impulsion du pasteur Bernard Scott, la Judson Church devient un lieu très actif de la création contemporaine, souvent radicale, en ouvrant ses portes aux recherches et performances de nombreux artistes de la scène new-yorkaise. Elle accueillit les premières expositions de Claes Oldenburg, Jim Dine, Robert Rauschenberg, Tom Wesselmann, Daniel Spoerri, et Red Grooms entre 1957 et 1959 avant qu'ils ne soient connus.

De 1960 à 1962, l'église fait la promotion des travaux chorégraphiques de danse post-moderne et de musique minimaliste autour d'un groupe constitué par Anna Halprin et composé des danseurs et chorégraphes Trisha Brown, Lucinda Childs, Steve Paxton, David Gordon, Merce Cunningham, Robert Ellis Dunn, et Yvonne Rainer ainsi que des compositeurs Terry Riley et La Monte Young qui aboutira à la fondation du Judson Dance Theater. En 1961, le Bread and Puppet Theatre y a présenté son premier spectacle : Danse des Morts1.

Spoerri

pseudonym of Daniel Isaak Feinstein, born March 27, 1930 in Galați (Romania), is a Swiss visual artist of Romanian origin.

Daniel Spoerri est l'aîné d'une fratrie de six enfants. Leur père, Isaac Feinstein, était un libraire juif roumain converti au protestantisme ; leur mère, Lydia Spoerri, était une évangéliste baptiste suisse. Isaac Feinstein fut assassiné lors du pogrom de Iași en 1941. Lydia Feinstein réussit à faire émigrer toute sa famille en Suisse, où tous prirent le nom de Spoerri. Faute d'autre solution, les enfants furent placés auprès de différents membres de la famille en Suisse et Daniel fut recueilli en 1942 par son oncle maternel, le professeur Theophil Spoerri, à Zurich2.

Daniel Spoerri rencontre Jean Tinguely à Bâle en 1949. Il apprend la danse à l'école de danse de l'Opéra de Zurich et dans différents stages notamment avec la danseuse Olga Preobrajenska et le mime Étienne Decroux. Il commence ensuite une carrière de danseur à l'Opéra de Berne (1954-1957), dont il devient premier danseur, avant de se consacrer au théâtre comme metteur en scène, dont La Cantatrice chauve, acteur, mime et décorateur. Il devient assistant au Landestheater de Darmstadt. Parallèlement, il compose de la poésie concrète.

En 1957, il fonde la revue « Material », un journal de poésie concrète en collaboration avec Josef Albers, Louis Aragon, Helmut Heissenbüttel, Eugen Gomringer, Dieter Roth.

In 1959, after breaking with the Landestheater because of his positions on classical theatre, he moved to Paris where he created the MAT editions (Multiplication d'Art Transformable). The first exhibition took place from November 27 to December 19, 1959 at the Edouard Loeb gallery, rue de Rennes in Paris. This is his first attempt to multiply works of art outside the usual processes (lithography, engraving, bronze, tapestry etc.). The objective of Éditions MAT was to produce original objects in a series as inexpensive as possible. The original edition of multiplied objects is limited to 100 copies numbered and signed by the artist and all were valued at 20,000 French francs (about $400 today). Each multiple of an 'original' inevitably introduces something from its creator and as such gains a certain 'uniqueness'. The idea is more important than the personal signature of the artist. The contributing artists were Yaacov Agam, Pol Bury, Marcel Duchamp, Bruno Munari, Dieter Roth, Jesus Rafael Soto, Jean Tinguely, Victor Vasarely, Hans Arp, Christo, Enrico Baj… The idea was not to make reproductions in the usual sense, but to make multiple originals, mostly kinetic objects, often encouraging viewer intervention. Spoerri will produce a catalog of the first exhibition of the MAT edition, listing the different original works of the artists.

For further

In 1960, he invented his first "paintings-traps" by gluing everyday objects picked up in his hotel room on boards, which acquire an unusual presence by moving from a horizontal to a vertical plane. This work led him to join the New Realists group when it was founded in 1960: “I only put a little glue under the objects, I don't allow myself any creativity3. He thus stares at flea market displays or scraps piled up in a drawer. He presents his first trap-paintings at the Festival d'art d'avant-garde in Paris. Spoerri fixes a definite moment, pasting the objects (for example, the leftovers of a meal), as they were when he undertakes the work.

In 1962, Spoerri wrote his Anecdotal Topography of Chance, a meticulous description of objects on the table in his bedroom and an evocation of what they suggest. He continued in this process of transfiguring reality with his Détrompe-l'œil (1963), in which everyday objects divert and call into question the image to which they are added: for example in La Douche, he fixes a faucet of bathroom on a table representing a mountain torrent. With Robert Filliou, he proposed in 1964 the Pièges à mots, visual montages which materialize ready-made expressions.

En 1963, Spoerri commence à collectionner des repas à la Galerie J., alors qu'il est en contact avec George Maciunas et Fluxus. Il ouvre ensuite un restaurant Spoerri à Düsseldorf en 1968, servant de la nourriture préparée par lui-même, puis une Eat-Art Gallery, où il invite clients et artistes à confectionner des œuvres comestibles comme les personnages en pain d'épices de Richard Lindner ou les sucres d'orge de César. Il devient célèbre en collant les restes et les plats du repas à la table, tels que le client les avait laissés, pour réaliser des tableaux-pièges. Il collectionne également les recettes de cuisine et imagine des rites gastronomiques extravagants (J'aime les keftédès, 1970).

From 1967, on the Greek island of Symi, Spoerri plays with the magical charge of objects with his Nutty Magic Preserves, which he extends in the early 1970s with Still Lifes made up of animal corpses, asserting the ambiguity of trapping versus death and retention. During the following decade, he became an assembler, transforming into parodic idols shapes with hats, meat grinders or orthopedic instruments; some of these assemblies are then cast into bronze. His taste for masks and cult objects is expressed in “ethnosyncretic objects” which bring together primitive masks, flea scraps and religious signs, to make fun of all beliefs and all artistic conventions.

Il va encore plus loin dans le concept d'évacuation de toute créativité, faisant supprimer certaines de ses œuvres en brevet par des tiers (notamment par un enfant de onze ans), les tableaux portant au dos un texte de l'artiste, une signature et une date. À la question posée devant les tribunaux de savoir s'il fallait considérer ces tableaux comme d'authentiques œuvres de Spoerri, la jurisprudence a répondu négativement4.

In 1972, the National Center for Contemporary Art in Paris devoted a retrospective to him. In the 1990s, he gave a one man show at the Center Georges-Pompidou in Paris.

On April 23, 1983, in the Parc du Montcel in Jouy-en-Josas, Spoerri produced an artistic performance, entitled L'Enterrement du tableau-piège5 and also described as "lunch under the grass"6: a group of a hundred of friends (including artists and writers such as César6, Arman6, Pierre Soulages6, Erró5, Jean-Pierre Raynaud5, Catherine Millet6 and Alain Robbe-Grillet5) is invited to a banquet whose tables, cutlery and leftovers are then buried in a 40-metre trench (reminding Spoerri of the one where his father's corpse was thrown, along with 13,000 other members of the Jewish community of Iași). An archaeologist, Eric Godet, had the idea of digging up the work in 1987 but, despite the artist's agreement, the project was abandoned when Godet decided to become a monk5. The idea resurfaced in 2010 under the impetus of anthropologist Bernard Müller: INRAP archaeologists led by Professor Jean-Paul Demoule then unearthed a 6-meter section equivalent to two tables5 and used this excavation to study in particular contemporary taphonomy6 but also verifying period accounts and analyzing the gastronomic choices of artists of the time5. The documentary Le Déjeuner sous l'herbe directed by Laurent Védrine tells the story of these first archaeological digs of contemporary art7.

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